Comment la monnaie accroit les inégalités

On peut déblatérer encore longtemps sur la monnaie, essayer de comprendre le système de réserves fractionnaires, en démonter les fondements, expliquer très techniquement pourquoi ce système est une immense pyramide de Ponzi. Tout cela est passionnant, certes. Mais la simple observation des faits permet aussi d’arriver à l’éclatante conclusion que la monnaie telle que nous la connaissons aujourd’hui n’est pas une monnaie juste, car elle favorise irrémédiablement les riches.

Pour cela, il suffit d’analyser le système sous l’angle d’une question simple :

Combien « coûte » l’argent  ?

Pour les pauvres, l’argent coute cher

Si vous êtes pauvres et occasionnellement à découvert, vous payez des frais bancaires et des agios punitifs. Vous voulez acheter une maison ? Votre banque vous proposera un prêt hypothécaire onéreux, « grâce » auquel vous achèterez votre maison le double du prix, en raison des intérêts payés à chaque échéance. Pour vous, l’argent est cher, vous en payez un loyer plus qu’il ne vous rapporte.

Pour les riches, l’argent est gratuit… et rapporte !

A contrario si vous êtes « riches », non seulement les frais bancaires que vous paierez représenteront proportionnellement une bagatelle, mais il sera facile d’aller l’investir, par exemple dans de la dette des États, qui vous offriront des rendements confortables et pseudo « sans risque » (jusqu’au moment où la pyramide de dette devient trop grosse, mais c’est une autre histoire…). Vous vous engraisserez ainsi lentement mais surement… et sur le dos du contribuable !

De plus, vous obtiendrez des financements beaucoup plus aisément, puisque que vous pouvez montrer à la banque des garanties (propriétés, revenus) séduisantes pour la banque, qui en réduira d’autant votre prime de risque, c’est à dire la partie de l’intérêt lié au risque de défaut que la banque vous attribue (l’autre composante de l’intérêt étant le taux actuariel, c’est à dire le cout qu’implique le fait de ne pas disposer de son argent maintenant).

Comment le système aggrave les inégalités

Rien de nouveau, allez-vous me dire : « On ne prête qu’aux riches, c’est bien connu ».

Et c’est bien ça le drame : on a le problème sous nos yeux, mais faute de comprendre que cet état de fait est dicté dans l’ADN du système monétaire, on s’en accommode. Il faut donc comprendre que le profond vice du système, c’est de multiplier les inégalités monétaires dans la société, simplement parce que le système du crédit bancaire le permet, en dehors de toute considération méritocratique.

Ce système est en effet bien commode pour les riches et les banques (détenues… par les riches pardi !). Comme la banque n’a pas à s’inquiéter de savoir si elle dispose réellement de l’argent qu’elle vous prête (elle le crée par un jeu d’écriture comptable, et le crédite sur votre compte) il n’y a de la sorte quasiment aucune limite d’endettement au niveau de la population des « riches », leur permettant ainsi d’acquérir beaucoup plus de biens et services, mais surtout des titres de propriété dans l’économie (actions, immobilier etc.).

L’exemple extrême pour illustrer le problème, c’est la pratique du Leverage Buy Out (LBO), qui permet à un investisseur de racheter une entreprise valorisée 100 avec seulement 51 d’apport. En effet,  le LBO consiste à créer une structure secondaire (une holding) que l’investisseur va massivement endetter auprès d’une banque, qui lui verse de l’argent qu’il n’a pas. Il profite ainsi un effet de levier lui permettant d’acquérir une entreprise qu’il n’avait a priori pas les moyens d’acheter. Bonus : les intérêts payés à la banque sont défiscalisés.

Wanna make money ? That way !

L’idéal étant bien sûr de procéder à cette technique lorsque les taux directeurs de la banques sont au plus bas (comme aujourd’hui) de manière à obtenir un crédit encore moins cher que d’habitude, et de racheter des entreprises dont le cours de bourse aurait été massacré par une crise financière (comme aujourd’hui), puis de les revendre lorsque le cours aura remonté…

Ou encore mieux, il suffit de créer sa propre banque… enfin, à condition de rentrer dans les critères de la Banque de France, c’est à dire d’avoir quelques millions à investir, et une expérience préalable dans la banque… Ouf, le système est bien foutu quand même ! Non mais vous imaginez si les pauvres pouvaient créer leur banque ??? 😉

Dans ces circonstances, faut-il s’étonner de la tendance structurelle des secteurs d’activité à se concentrer irrémédiablement jusqu’à l’oligopole ? De même, est-il surprenant que les grandes familles ainsi que les grandes entreprises créent leurs propre banque ?

En définitive, la monnaie n’est intrinsèquement pas « neutre ». Au contraire, la monnaie par sa simple utilisation sous la forme actuelle, augmente les inégalités de richesses entre les citoyens, car l’argent est rare et onéreux pour les pauvres, mais abondant et peu cher pour les riches.

Abolir la monnaie ?

Face à cette analyse, je me heurte souvent à deux types de réactions extrêmes. Les premiers prétendent que la monnaie ne fait que refléter la réussite. Ils justifient ainsi que les riches puissent jouer des effets de leviers monétaire favorables car ils ont eu le mérite… de devenir riche. Circulez, il n’y a rien à voir.

Cette analyse ne tient pas longtemps ne serait-ce que face au problème de l’héritage. Non, la richesse monétaire ne représente pas fidèlement le mérite de chacun. Les situations de chacun sont bien trop complexes pour pouvoir conclure cela. Certains s’échinent toute leur vie pour gagner des clous, d’autres deviennent rentier par chance et se la coulent douce. On peut certes invoquer que l’on ne peut pas régler tous les aléas de la vie, mais de là à justifier qu’il faille enfoncer les pauvres dans la pauvreté ?

L’autre extrémisme vient plutôt de certains anarchistes, qui comprennent bien tous les problèmes évoqués précédemment, mais n’y voient qu’une seule solution : l’abolition de la monnaie. Cette approche est intéressante (notamment car elle prend en compte l’économie marchande) mais ne passe pas le crash-test du pragmatisme… et de la Liberté.

Vivre sans monnaie dans le fin fond du Larzac, moi je veux bien (enfin, il faut quand même acheter son hectar de terrain… en euros ? lol), mais il va falloir m’expliquer comment un système de troc est réalisable à 60 millions d’habitants… Mais surtout, quand bien même vivre sans monnaie serait possible, on ne peut interdire aux gens d’échanger des bouts de papier entre eux… Donc sauf prise de pouvoir autoritaire et forte oppression, interdire la monnaie est une illusion.

Je n’aime pas dire qu’il n’y a pas d’alternatives, mais pour le coup, la seule solution est dans la réforme du système monétaire. Et l’avantage pour le coup, c’est que tout n’est qu’une « simple » question de choix politique !

Contrairement aux apparences pour le commun des mortels, la monnaie n’est pas forcément « rare ». La monnaie, en tant que protocole d’échange dans une communauté, en tant que moyen d’échange immatériel, peut parfaitement être détruite ou créée si la communauté en décide ainsi démocratiquement. Il est donc de notre ressort d’exiger que les règles monétaires respectent les principes démocratiques : Liberté Égalité Fraternité.

En cela, le dividende universel est évidement la voie la plus juste et pertinente connue à ce jour… et donc celle qui a le moins de chance de voir le jour… Sauf si ?

Addendum : Pierre, lecteur fidèle de TdQ me fait remarquer que l’on pourrait ajouter à cet article le fait que en s’endettant davantage que les autres, les riches font grossir leur poids dans la masse monétaire. Ce faisant, ils font subir aux autres participants de la monnaie une externalité négative : l’inflation.

C’est une remarque pertinente. En effet, même si, de mon point de vue, la création monétaire par le crédit n’est pas nécessairement inflationniste (un bon investissement monétisé crée normalement de nouvelles richesses et n’est donc pas inflationniste), dans la réalité, il n’aura échappé à personne que la flambée des prix de l’immobilier, par exemple, est parfaitement corrélée avec le gonflement de la masse monétaire. De sorte que lorsque les crédits octroyés aux riches n’augmentent pas réellement la production, ils provoquent effectivement un inflation insupportable pour les classes moyennes et pauvres.


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51 commentaires

  • Un de tes meilleurs posts explicatifs sans conteste ! Magnifique de bout en bout !

  • Je suis un fervent défenseur de cette dividende universel et c’est très flagrant de constater comment aujourd’hui une majore partie des problèmes dont souffre notre société résulte de l’argent, donc de notre système monétaire actuel.

    Vous nous en faites une nouvelle fois la démonstration et j’aimerais saisir l’occasion pour partager dans le même sujet des inégalités (pour ceux qui ne connaissent pas encore Hervé Kempf), un article en ligne sur « Comment les riches détruisent le monde » http://www.monde-diplomatique.fr/mav/99/KEMPF/16157

    Merci Stanislas pour votre formidable blog que j’aime lire régulièrement, tant les sujets abordés sont d’actualités et passionnants. C’est la première fois que je commente alors j’en profite 😉

  • Beau billet de fin d’année, j’aime!

    Abolir l’argent. A terme oui. L’économie du don généralisée avec des indicateurs qui permettent de créer/générer/rendre visible les contributions et la confiance.

    On le faisait à l’époque à l’échelle d’un village, on le fait dans des communautés proches (jusqu’à 150 personnes, dit-on). Quand on sort de cette échelle, il faut utiliser l’outil technologique pour partager l’information sur la qualité des liens et des personnes.

    Sinon je ne pense pas qu’interdire quoi que ce soit puisse-t-être une bonne idée.

    Au niveau de la monnaie, on peut aussi changer le code, faire des monnaies fondantes, faire des monnaies qui ne gagnent pas en valeur avec le temps. Rendre la capacité de création du crédit aux Etats, aux institutions locales…

    Il faut accompagner, préparer, expliquer, transformer en laissant ouvert.

    A nous de créer ces règles, ces monnaies, ces dividendes et de nous les approprier.

  • Addendum à l’article : Pierre, lecteur fidèle de TdQ me fait remarquer en privé que l’on pourrait ajouter à cet article le fait que en s’endettant davantage que les autres, les riches font grossir leur « poids » dans la masse monétaire. Et ce faisant, ils font subir aux autres participants de la monnaie une externalité négative : l’inflation.

    C’est une remarque pertinente. En effet, même si, de mon point de vue, la création monétaire par le crédit n’est pas nécessairement inflationniste (un bon investissement monétisé crée normalement de nouvelles richesses et n’est donc pas inflationniste), dans la réalité, il n’aura échappé à personne que la flambée des prix de l’immobilier, par exemple, est parfaitement corrélée avec le gonflement de la masse monétaire. De sorte que lorsque les crédits octroyés aux riches n’augmentent pas réellement la production, ils provoquent effectivement un inflation des prix insupportable pour les classes moyennes et pauvres.

  • jeanf

    Je découvre vôtre site depuis peu de temps et une recherche rapide me dit que vous n’avez pas encore parlé du « salaire à vie » de Bernard Friot (dont parle régulièrement Etienne Chouard). Bien qu’étant pour le revenu d’existence, j’aurai aimé avoir vôtre analyse sur cette option.
    merci

    • Bonjour jeanf (et bienvenue),

      Je n’en ai effectivement jamais parlé de Friot ici, et ce n’est pas la première fois que des lecteurs m’indiquent ses travaux. Il m’est arrivé de lire quelques articles sur lui, mais je dois dire que rien que le terme « salaire » a tendance à me rebuter.

      Cela dit, j’admets qu’il faut que je me penche plus en profondeur sur ses théories… ce n’est qu’une question de temps 🙂

  • Le premier paragraphe de cet article contient une erreur importante. Le système monétaire actuel n’est pas une pyramide de Ponzi. C’est au contraire un système intellectuellement cohérent et logique. Pour bien le comprendre, je vous invite à lire mon billet sur les bases de la création monétaire. http://gidmoz.wordpress.com/2011/12/18/creation-monetaire-les-bases/

    Le défaut majeur du système monétaire actuel est qu’il est garantit par l’Etat. Or l’Etat est un ours gourmand qui est chargé de la surveillance du pot de miel. L’Etat est soumis à de fortes pressions dépensières. Tôt ou tard, l’Etat vole l’argent et s’endette.

    Un deuxième défaut du système actuel est le monopole monétaire de l’Etat. Nul autre que l’Etat peut produire de la monnaie. L’Etat mandate une Banque Centrale pour gérer son monopole monétaire. La Banque Centrale organise, avec les banques commerciales, une coproduction de la monnaie.

    La Banque Centrale invente une règle administrative pragmatique afin de limiter la création monétaire par les banques commerciales. Le but est d’éviter une dévaluation trop rapide de la valeur de la monnaie. La Banque Centrale modifie la règle de limitation lorsqu’elle ne fonctionne plus.

  • bernard

    @gidmoz : Hélas votre description, ici et sur votre blog, ne correspond en rien au système monétaire actuel, elle ne fait que propager le mythe de la monnaie basée sur une ressource physique, qui n’est qu’un mythe pour berner les gens, et qui est de toute façon instable et inégalitaire, favorisant les propriétaires de la ressource physique choisie.

    Derrière votre blabla propagandiste, vous semblez totalement ignorer les mécanismes de base de la comptabilité qui de font la monnaie scripturale actuelle un piège à con.

    lisez donc http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/bancopoly-le-jeu-qui-fait-fureur-102959 pour avoir une petite idée de ce qui se passe dans la vraie vie.

  • @Gidmoz étant limité intellectuellement, logiquement, scientifiquement, et incapable de voir le résultat expérimental de ses croyances absolutistes, il ne comprend que l’allégeance à un maître, et ne reconnaît en aucune façon la liberté de tous les hommes, mais uniquement ce qui pour lui est liberté, et ce qui en regard des droits de l’homme est la négation même de la liberté, à savoir qu’il est dans l’ordre des choses que des hommes dominent d’autres hommes en leur imposant leurs choix conceptuels.

    Comme il est incapable de faire autre chose que de réciter son mantra et ses prières comme les gardiens du Temple, il veut pourfendre ce qu’il juge comme étant « le mal » avec le glaive et l’épée, ne comprenant pas que le mal est en lui même et se nomme ignorance, absence totale de comprendre la liberté de choix des concepts Constitutionnels qui forment l’accord librement établi entre les hommes présents et futurs. Un accord qui ne peut en aucun cas être une allégeance à des dogmes du passé, mais ne peut se concevoir en regard des libertés que comme une expansion non-réductionniste.

    Il constitue le coeur même de la pensée réactionnaire comme il le démontre à chaque fois à qui veut prendre un peu la peine de lire ses contradicteurs quand il veut poser ses pattes ici ou là, voyant que son ancien territoire se restreint jour après jour et qu’il voit se profiler la prise de conscience de la souveraineté de l’Homme.

  • @bernard
    Vous avez mal lu mon commentaire. Je ne parle pas de « ressource physique ». Vous n’avancez aucun argument qui réponde à mon commentaire.

  • toto

    toujours aussi drôle galuel. 🙂

    sinon friot, j’repete, il est gentil, mais son truc de salaire à vie en fonction des qualifications, comparé au revenu d’existence, c’est minable (ah ben j’suis pas tendre, mais faut bien dire ce qui est.)

  • Kal

    @gidmoz,

    Vous dites :
    « Le défaut majeur du système monétaire actuel est qu’il est garantit par l’Etat. »
    « Un deuxième défaut du système actuel est le monopole monétaire de l’Etat. »

    Admettons que l’état sorte de la boucle. En quoi cela répondrait-il aux objections de Stan, à savoir que pour les pauvres l’argent coûte cher et que pour les riches il est gratuit et il rapporte ?

    Au 19ème siècle, le système avantageait ceux qui possédaient l’or et à vous croire aujourd’hui, c’est l’Etat qui en profite. Le retour à votre age d’or ne me fait absolument pas rêver.

    Que se soit au 19ème ou au 21ème siècle, la nature de ce système monétaire creuse les inégalités. nous sommes de plus en plus nombreux à le comprendre et à le rejeter, librement.

    • bonne réponse de @Kal, surtout lorsque tu dis :

      Le retour à votre age d’or ne me fait absolument pas rêver.

      C’est exactement ça que quelqu’un comme gidmoz ne comprendra jamais car il est enfermé dans sa logique purement juridique. C’est une impasse intellectuelle que de ne penser que par le prisme économique, juridique, social, ou autres sans au moins penser deux secondes en terme de psychologie individuelle ET sociale.

      En d’autres termes gidmoz : quant bien même nous aurions tort sur le dividende universel (ce qui reste à prouver, j’attends), tant que cette solution suscitera le désir, l’enthousiasme ou l’espoir chez les gens, et bien cette idée se diffusera… jusqu’à son application.

      A contrario, même si elle est cohérente et logique (dans votre système de pensée fondé sur le droit), tant que votre proposition de free banking ne suscitera pas d’espoir d’un monde ne serait-ce qu’un peu meilleur, elle continuera de sonner creux dans la tête des gens.

      Ce que les libertariens omettent trop souvent, c’est que les gens ont le droit d’avoir tort. Ils ont le droit de vouloir un Etat, un dividende universel, ou même de renoncer à la propriété privée quand bien même cela ne serait pas « logique » ou « dans leur intérêt ». La liberté est un concept tellement fort qu’il va jusqu’à la liberté de renoncer à la liberté. C’est pourquoi les libertariens sont dans l’impasse : leur solutions sont impossibles à appliquer en l’état, sauf à les imposer… ce qui est (normalement) contraire à leur propre idéologie !

  • @stan

    C’est pourquoi les libertariens sont dans l’impasse : leur solutions sont impossibles à appliquer en l’état, sauf à les imposer… ce qui est (normalement) contraire à leur propre idéologie !

    Pas « les libertariens » Stan. Les Jusnaturalistes.

    Là tu laisses à penser qu’il s’agirait de « renoncer à des libertés » mais ce n’est pas correct. Ce qu’il faut comprendre (que je dis ici juste pour éviter la confusion car je sais que tu es un libéral, un défenseur des libertés), c’est que la liberté consiste à choisir les règles que l’on accepte de suivre, et certainement pas, en effet de faire allégeance à des règles établies, sous prétexte qu’elles sont établies.

    On étend donc le principe de liberté au choix du système monétaire dans le cadre de la souveraineté de l’Homme telle que définie par le fondement même de la liberté, qui ne s’établit pas sans l’Homme, mais par lui.

    L’Homme n’étant pas éternel, mais mortel, cet établissement ne peut qu’être temporaire, aussi acceptable soit-il, tout nouveau né pourra le questionner dans son fondement.

    Voilà ce qui est de l’essence de la liberté.

  • Que dis-je « pourra » ?! Peut !

    Pour étayer le propos voir l’article de D.Moseley « Libertarians should not reject the goal of establishing a global basic income program. There are strong Lockean considerations that count in favor of a global basic income program ».

  • @Kal
    Vous évoquez le cas, très hypothétique, où l’État renoncerait à gérer ou contrôler la monnaie. Le pays qu’il contrôle serait alors alors en free-banking. Le free-banking est le marché des banques et des monnaies crées librement dans une zone où l’État a renoncé à s’occuper de monnaie. Le free-banking a existé dans de nombreux pays. Le plus souvent, le free-banking fut interrompu par un État voulant s’endetter pour faire une guerre.

    Dire que l’argent coute cher à un pauvre signifie seulement que le pauvre est pauvre. Cela n’a rien à voir, a priori, avec la gestion de la monnaie. L’économiste analyse les causes de la pauvreté. Mais il ne faut pas tout mélanger.

    Tout le monde profite de la liberté des échanges, pauvres et riches. Tous s’enrichissent par leurs échanges. L’économie n’est pas un « système », c’est un marché. Il n’existe nul avantage à posséder de l’or, puisque chacun peut en acheter. La possession d’or ne donne, en lui-même, aucun avantage.

    L’étalon-or est une manière de gérer la monnaie. Cela n’a strictement rien à voir avec un « age d’or ». De plus, aujourdhui, l’État profite de son monopole monétaire pour manipuler la monnaie pour s’endetter trop.

    La différence essentielle est, amha, entre le free banking et le monopole monétaire. Il y a eu, dans l’Histoire monétaire, plusieurs gestions de la monnaie. Il ne faut pas dire qu’il aurait existé une nature du système monétaire unique entre le 19e et le 21e siècle. Ce serait omettre la passionnante Histoire de diverses création monétaires.

    Les inégalités de richesses ne sont pas des inégalités de possession de monnaie. La quantité de monnaie d’un individu n’est pas la quantité de richesses qu’il possède. De plus, les inégalités de santé, de richesse, d’age, d’habilité, de bonheur, de sagesse, de jeunesse, d’expérience existent. La différence entre deux individus quelconques est universelle. Nous sommes tous différents et inégaux en tout.

    Une société civilisée s’efforce à une égalité en Droit. C’est la seule égalité qui importe pour celui qui souhaite le règne de la Justice et du Droit, pour celui qui refuse l’injustice et la barbarie.

    L’inégalité de richesse fait souffrir les envieux et les jaloux. C’est leur problème individuel qui ne concerne qu’eux-mêmes. Leur désagrément de voir son voisin plus riche ne peut pas être un fondement valable d’une société juste. L’égalité en richesse interdit l’égalité en Droit. L’égalité en Droit interdit l’égalité en richesse.

  • @Stan
    Oui, un Droit cohérent est important. C’est la première condition pour avoir une société plus juste, moins injuste. Nier le Droit pour supprimer l’injustice est une erreur de méthode.

  • Marcus

    Pour ceux qui ça intéresse, il y a une instructive conférence TED sur les effets néfastes des inégalités dans la société : http://www.ted.com/talks/lang/en/richard_wilkinson.html

  • @gidmoz votre réponse témoigne de nouveau de votre « binairisme ». Comme s’il n’y avait que 2 options possibles : le monopole étatique ou le free banking !!!

    Vos oeillères omettent de regarder les monnaies alternatives, les SEL, et les cryptocurrencies…. Allez y jeter un oeil et on pourra alors -peut être- discuter un jour sur des bases ouvertes, et non biaisées par le prisme – que dis-je l’entonnoir – d’un raisonnement borné tel que le votre.

    Et pour vous répondre plus précisément, il ne s’agit pas de nier le droit, mais au contre in fine d’en créer un nouveau, condition nécessaire d’un véritable libre échange : le droit d’accéder à l’outil monétaire.

  • @Stan
    Vous ne répondez à aucun de mes arguments. Pourtant chacun de mes arguments réfute les vôtres. Je vous invite à y répondre.

    Les SEL sont des monnaies de piètre qualité car elles survivent dans une précarité juridique et fiscale. L’intervention de l’Etat rend la monnaie SEL fragile et de mauvaise qualité.

    L’Etat réglemente en sorte que les monnaies concurrentes sont plus coûteuses à utiliser que la monnaie légale. C’est une manière d’établir le monopole légal.

  • Kal

    @gidmoz,

    inutile de justifier l’existence des inégalités économiques. Personne ici ne les remet en questions. Soit vous pensez débattre avec des communistes soit vous tentez de noyer le poisson…

    Le free-banking creuse les inégalités économiques. Les bénéficiaires de ce système monétaire sont ceux qui touchent l’intérêt sur l’argent crée. Et ceux qui ont le pouvoir de créer l’argent sont ceux qui en ont déjà. Vous n’argumentez pas lorsqu’il s’agit de contredire cette assertion.

    Si vous continuez de penser que ce type de monnaie est le plus logique, le plus naturel, le plus efficace, le plus juste … libre à vous. Cela est sans doute dans votre intérêt personnel de penser cela.

    Pour ma part, je choisis de soutenir un système monétaire neutre (ou symétrique). Il n’a pas vocation à gommer les inégalités mais il ne les creuse pas. Et ça fait une sacrée différence !

  • @gidmoz : je n’y réponds pas en détail car nous avons déjà eu cette discussion plusieurs fois ailleurs qu’ici, et vous ne m’avez jamais convaincu.

    D’ailleurs, à part ce « prof émérite HEC » que vous mentionnez souvent, je n’ai pas vu beaucoup de gens être d’accord avec vous. mais bon.

    Les SELs ne sont certes une alternative complète car elles n’appliquent pas le dividende universel et à cause de l’Etat, mais elles montrent tout de même la voie de modèles alternatifs, basées sur d’autres supports de valeur (le temps, par exemple) que ceux imposés par l’Etat ou par le free-banking.

    De même, les monnaies comme bitcoin, basés sur des logiciels open-source en P2P montrent la voie d’un autre mode de gestion de la monnaie, ouverte et transparente pour sa communauté d’utilisateurs.

    Ne pas s’inspirer de ces exemples, pour simplement s’intéresser au passé me semble être une grave erreur.

  • @Kal
    Le mot « inégalité économique » pourrait se définir comme une inégalité en patrimoine. A moins que vous me proposiez une définition meilleure. En elle-même, une inégalité n’est ni bien ni mal. Elle existe.

    L’Etat peut-il enrichir les pauvres et comment? Le but de l’Etat ne peut pas être de réduire les inégalités. L’inégalité ne se limite pas au patrimoine, ni au revenu.

    La monnaie est un secteur mineur de l’économie et qui n’aurait du poser aucun problème économique particulier. « Rien n’est moins important que la monnaie, lorsqu’elle est bien géré », disait le Nobel d’économie Milton Friedman. Le monopole monétaire de l’Etat a provoqué de graves dysfonctionnements économiques. Ainsi, la monnaie est devenue un des problèmes majeurs de l’activité économique.

    Le free banking est un outil financier ordinaire au service de ceux qui échangent. Il est indépendant de toute question sur les inégalités entre les citoyens.

  • @Galuel :

    Là tu laisses à penser qu’il s’agirait de « renoncer à des libertés » mais ce n’est pas correct.

    Ce n’est évidement pas mon propos, comme tu le sais. J’essayais simplement de pousser le raisonnement des jusnaturalistes jusqu’à leur absurdité pour en montrer l’inconséquence.

    Mais ton raisonnement est évidemment plus juste en soi 😉

  • @Stan
    Le free banking n’impose aucune forme de monnaie. Bien au contraire, la free banking, c’est l’absence totale de règlement étatique qui serait spécifique à la monnaie.

    Dans une zone de free banking, chacun, donc vous-même, pouvez tenter toute lancement de monnaie qui vous plaira. Mais vous ne pourrez attendre aucun aide de l’Etat. Dans une zone de free banking, les seules lois sont celles du commerce ordinaire et du contrat. Chacun crée une banque, une organisation par la seule liberté du contrat et d’association.

  • halala ce gidmoz décidément…

    Dans une zone de free banking, chacun, donc vous-même, pouvez tenter toute lancement de monnaie qui vous plaira

    Bien évidemment les lecteurs dotés de facultés intellectuelles normales ne peuvent que se lamenter de lire ta Nième répétition autistique de la même chose.

    En effet @stan a été clair plus d’une fois citons entre multiples explications :

    Les SELs ne sont certes une alternative complète car elles n’appliquent pas le dividende universel et à cause de l’Etat, mais elles montrent tout de même la voie de modèles alternatifs, basées sur d’autres supports de valeur (le temps, par exemple) que ceux imposés par l’Etat ou par le free-banking.

    Car en effet il n’en est pas à clamer le seul « free banking » mais citant les SEL et les monnaies alternatives multiples existant ou pouvant exister, il explique le fondement.

    De quoi s’agit-il donc petit scarabée ?

    Il s’agit à l’aide de la perspective numérique , non pas de comprendre la seule pluralité des monnaies mais d’analyser le CODE des monnaies.

    Et de constater qu’en regard des trois libertés économiques et du principe de relativité de toute valeur, de la durée de vie limitée des hommes que @stan s’échine à te faire comprendre envers et contre tes blocages égotiques que SON CHOIX (ainsi que le mien) est celui de la liberté qui s’exprime dans la symétrie de la monnaie vis à vis de ses utilisateurs : les hommes.

    Alors pourquoi t’échines-tu donc à répéter tel un perroquet des injonctions de « free banking » qui sont un objet mineur quand on met en évidence non pas l’objet mais le code de l’objet ? Quant il ne s’agit pas de faire mine de comprendre ou de découvrir que toute communauté humaine est souveraine et libre de bâtir sa monnaie, mais qu’il s’agit de mettre en évidence le code sous-jacent de la monnaie ainsi créée ?

    Pourquoi donc ne comprends-tu pas que tu dois respecter la liberté d’autrui ?

  • Pascal

    Ce qui me gêne, c’est que la monnaie n’est qu’une unité de compte facilitant les échanges.

    Ce qui pose problème, ce sont des mécanismes financiers ou la répartition des revenus pas l’argent en temps que tel.

  • @Pascal
    La monnaie n’est pas seulement une unité de compte. La monnaie est un bien économique qui a une valeur suffisamment stable. Lire mon papier http://gidmoz.wordpress.com/2011/12/18/creation-monetaire-les-bases/

    Chaque échange entre vendeur et acheteur enrichit l’acheteur et enrichit le vendeur. Ce double enrichissement est la principale source de la création et de la répartition de la richesse dans le Monde.

  • Je cite les énormités, car si je ne le fais pas, qui le fera ?

    Chaque échange entre vendeur et acheteur enrichit l’acheteur et enrichit le vendeur. Ce double enrichissement est la principale source de la création et de la répartition de la richesse dans le Monde.

    Ceci est évidemment faux. Un échange n’enrichit personne.

    Pour la raison fondamentale que c’est la production qui crée de la valeur. Et échanger deux productions n’a de raison d’enrichir personne sauf dans les modèles prétendant que l’enrichissement se doit d’être une allégeance à ceux qui détiennent un monopôle sur les échanges eux mêmes. Se faisant ces faux en écriture s’arrogent le droit de « prendre une partie » de ce qui ne leur appartient pas.

    L’échange est à priori équilibré entre deux acteurs en terme d’efforts de productions fournis pour réaliser l’objet de l’échange, qu’il soit matériel, immatériel, ou flux matériel ou immatériel.

    L’échange n’est ultimemement ni équilibré ni déséquilibré ni porteur de valeur, ni porteur de perte de valeur. Mais selon l’individu, le référentiel qui en mesure les parties, et pour lui seul, il peut lui accorder légitimement telle ou telle caractéristique d’équilibre ou de déséquilibre.

    Quant à celui qui prétend imposer aux autres ses définitions de ce qui est valeur ou pas, de ce qui est la qualité d’un échange ou pas, afin d’imposer ses vues à autrui, celui là nous pouvons le déclarer comme l’ennemi fondamental de la liberté.

    Et cet ennemi c’est ultimement l’ignorance portée par celui là.

  • @Galuel
    Il serait utile que vous ouvriez un livre d’économie. Vous apprendriez beaucoup. Depuis un siècle, tout prof d’économie, et dans le monde entier, enseigne que l’échange crée de la valeur pour l’acheteur et pour le vendeur.

  • Il serait utile que vous ouvriez un livre d’économie. Vous apprendriez beaucoup. Depuis un siècle, tout prof d’économie, et dans le monde entier, enseigne que l’échange crée de la valeur pour l’acheteur et pour le vendeur

    Oui Gidmoz on a bien compris le dogme idiot en lequel tu places ta foi.

    Nous avons très bien compris.

    Nous en contemplons le résultat. Devans nos yeux ébahis.

  • @Galuel
    Si je paye un pain un euro, c’est que, pour moi, ce pain vaut plus que un euro. Sinon, je ne l’achèterai pas. Dans cet échange, je m’enrichis donc.

    Si le boulanger me vend un pain un euro, c’est que pour lui, ce pain vaut moins que un euro. Sinon, il ne me le vendrait pas. Le boulanger s’enrichit donc.

    Ce q’on donne vaut toujours moins que ce qu’on reçoit. Sinon on n’échange pas.

  • Si je paye un pain un euro, c’est que, pour moi, ce pain vaut plus que un euro. Sinon, je ne l’achèterai pas. Dans cet échange, je m’enrichis donc.

    Pour toi oui, nous avons compris. En quoi ton jugement nous intéresse-t-il ? Je te réponds : en rien.

    Si le boulanger me vend un pain un euro, c’est que pour lui, ce pain vaut moins que un euro. Sinon, il ne me le vendrait pas. Le boulanger s’enrichit donc.

    Là tu dépasses les bornes en prétendant définir pour autrui ce qu’il fait ou ne fait pas selon une échelle de valeur « s’enrichir » qui n’existe que pour toi même. En quoi cela nous intéresse-t-il ? Je te réponds : en rien.

    Ce q’on donne vaut toujours moins que ce qu’on reçoit. Sinon on n’échange pas.

    Encore un dogme péremptoirement affiché, qui n’a de valeur que pour celui qui le professe, et pour ceux qui veulent y adhérer.

    La TRM elle pose pour principes fondamentaux les trois libertés économiques, ainsi que le principe de relativité qui fait qu’il n’y a aucune valeur qui ne soit relative aux hommes souverains. Ce faisant elle démontre qu’il n’y a de monnaie respectueuse des libertés que celles basées sur un Dividende Universel.

    La conséquence des systèmes monétaires n’appliquant pas le le Dividende Universel est l’apparition d’individus prétendant que seul l’échange enrichit, que l’on ne doit donner que moins que ce que l’on reçoit, ou d’individus prétendant tout et n’importe quoi et voulant imposer leurs vues à autrui.

  • @Galuel
    Je suis CERTAIN que, pour le boulanger, le pain vaut moins que un euro. La preuve est que sinon, il aurait refusé l’échange. C’est le théorème de la « Préférence démontré », exprimé par l’économiste Rothbard.

  • Je suis CERTAIN que, pour le boulanger, le pain vaut moins que un euro. La preuve est que sinon, il aurait refusé l’échange. C’est le théorème de la « Préférence démontré », exprimé par l’économiste Rothbard

    (1) Quand bien même on « démontrerait » qu’il existe x tel que V(x) est vrai, cela n’en fait aucunement un « théorème » valable pour tout « x ». Démontrer que pour tout « x » alors V(x), est équivalent à démontrer qu’il n’existe aucun « x » tel que V(x) est faux.

    (2) Un théorème est vrai dans un référentiel logique R. Ainsi « la somme des angles d’un triangle » vaut 180° n’est vrai (pour tout triangle) que la dans la seule géométrie euclidienne. Aucunement dans toute géométrie différentielle où l’on peut trouver quantité de triangles qui ne vérifient pas une telle chose.

    Cela fait à peu près la dixième fois que tu nous contraint à te rappeler des évidences logiques qui semblent aussi éloignées de ton esprit que le respect de la liberté d’autrui.

    Ainsi par exemple le producteur d’un logiciel libre ne sait pas s’il va recevoir quelque chose ou pas. Et la plupart du temps il ne reçoit rien, parfois il reçoit en retour des dons ou autre chose.

    Pour autant est-ce la motivation de « recevoir plus qu’il ne donne » qui fait que le producteur d’un logiciel libre va produire ? Aucunement. C’est la simple volonté de partager et d’accepter que sa production a la possibilité d’être modifié par autrui, sans réclamer quoi que ce soit en retour, aucune obligation. Oui un monde sans obligation est étranger à ta théorie économique quantitative. Pourquoi ce monde lui est étranger ? Parce que ton économique quantitative est issue de la rareté, de la peur de manquer, et exerce la force, la coercition et l’obligation comme seule force connue.

    Un autre exemple est bien évidemmment la charité. La charité est un échange économique. Et les nobles hommes qui passent du temps pour par exemple Emmaus ou qui donnent à cette association ne reçoivent pas plus que ce qu’ils donnent, mais bien moins.

    Quant à celui qui prétend « ils reçoivent plus en terme de reconnaissance », le logicien répond :

    Mais, quand bien même ce serait vrai, où est-ce que la reconnaissance est reconnue dans votre propre théorie économique ? Si c’était le cas, si la reconnaissance était le « bien économique » de valeur supérieure à ce qui a été donné, comment donc le don de son temps, ou d’un objet d’occasion, n’est-elle pas échangeable elle même, ne peut-elle être utilisée pour rembourser des dettes dans la prétendue monnaie que vous défendez mordicus contre toute la réalité expérimentale de nombre de ses effets désastreux ?

    Existe-t-il donc dans votre théorie économique un « compte de reconnaissance » qui permet de rembourser les dettes dans votre monnaie ?

    S’il n’existe pas une telle chose, comment pouvez-vous prétendre, au sein de votre théorie économique, que tout le monde ne donne qu’en échange d’un bien de valeur supérieur, alors qu’il existe des « x » tels que, bien que ces « x » puissent être échangés eux mêmes pour rembourser une dette, qui sont saisissables par un huissier pour rembourser ces « dettes », une fois « échangés » selon vos propres termes contre une « valeur supérieure » que l’on peut simuler par exemple sous le terme « reconnaissance » soit elle même incapable de rembourser le moindre centime de dette par elle même ?

    Comment se fait-il que « l’huissier », « le prêteur », prétendant qu’on ne donne qu’en échange de ce qui est de valeur supérieure, puisse se saisir d’objets pour rembourser une dette, mais qu’il ne puisse se saisir de rien quand ces objets auront été « échangés » sous forme de logiciels libres, ou de dons à Emmaus ?

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  • DeStROY dA WoRld

    @guidmoz
    ————-
    Si je paye un pain un euro, c’est que, pour moi, ce pain vaut plus que un euro. Sinon, je ne l’achèterai pas. Dans cet échange, je m’enrichis donc.
    Si le boulanger me vend un pain un euro, c’est que pour lui, ce pain vaut moins que un euro. Sinon, il ne me le vendrait pas. Le boulanger s’enrichit donc.
    Ce q’on donne vaut toujours moins que ce qu’on reçoit. Sinon on n’échange pas.
    ————-

    Non !
    Ne t’ai-t-il jamais arrivé d’acheter quelque chose « hors de prix » ? Beaucoup de facteurs influencent la décision d’achat et il existe moultes exemples permettant d’infirmer ta théorie de la « préférence démontrée ». Le même boulanger dont tu parles peut très bien décider, si jamais il se trouve être le seul boulanger à 50km à la ronde de vendre son pain 5€ sans en améliorer la qualité, par simple recherche du profit. L’acheteur n’aura pas d’autres choix que d’acheter ce pain, quand bien même vaut-il moins de un euro.
    Peut-tu vraiment expliquer où est l' »enrichissement » dont tu parles dans ce contexte-là (valeur très subjective comme se tue à te l’expliquer Galuel : essayer de vouloir définir ce terme est déjà contraire aux principes de liberté) ?

    Ta théorie n’est valable que dans un contexte de concurrence pure et parfaite, où le marché s’autorégule et où chacun a accès aux mêmes ressources : a-t-on encore besoin de prouver les limites de ces règles ?

    Enfin, permet-moi de citer un passage Rothbard dans Economistes et charlatans (section 1 du chapitre 4 : la préférence démontrée) : « Ainsi, si quelqu’un choisit de passer une heure au concert plutôt qu’au cinéma, nous en déduisons que c’est le premier qu’il a préféré, ou placé plus haut sur son échelle de valeurs. De la même façon, si un homme dépense cinq dollars pour une chemise, nous pouvons déduire qu’il a préféré cet achat à tout autre usage qu’il aurait pu faire de cet argent. C’est cette conception de la préférence, fondée sur les choix effectifs, qui doit servir de clef de voûte à la structure logique de l’analyse économique. ».
    Adhérer à ce genre de principe établi ne fait que nier les conditions sociétales dans lesquelles nous évoluons et les contraintes qui pèsent sur nos décisions.

  • @DeStROY dA WoRld
    1. Votre longue citation de Rothbard est excellente. Son concept de « préférence démontrée » est d’une logique irréfutable. Je recommande de lire et de relire cet excellent livre de Rothbard « Economistes et charlatans ». C’est un concentré du génie de Rothbard.

    2. La « concurrence pure et parfaite » est une abstraction utile pour faciliter l’expression de tel raisonnement abstrait particulier. Mais c’est un concept normatif absurde. Elle ne peut pas exister dans aucune réalité. Il faut bien comprendre qu’un raisonnement souvent utilise des abstractions qui ne peuvent pas exister. Ceux qui suppose que cette « concurrence pure et parfaite » pourrait exister ignorent tout du marché, ignorent tout de la concurrence. Un tel concept est impensable, car il se contredit lui-même. Le prof Pascal Salin le rappelle dans un de ses articles sur la concurrence. http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/displayArticle.php?articleId=178

    3. Votre exemple du boulanger seul sur 50km est un bon exemple qui confirme la préférence démontrée de Rothbard. Au moment ou vous achetez, vous préférez le pain plutôt que le billet de cinq euros dans votre poche. Cela prouve bien que, à ce moment là, ce pain avait, pour vous, plus de valeur que votre billet de cinq euros. Les raisons pour lesquelles le boulanger vend le pain cinq euros et les raisons pour lesquelles vous choisissez d’acheter à ce boulanger sont indifférentes. Au moment de votre achat, ce pain valait, pour vous, plus que cinq euros. Sinon, vous ne l’auriez pas acheté. Vous auriez préféré conserver votre billet de cinq euros dans votre poche.

  • Gidmoz est un vrai cas typique expérimental, intéressant à étudier, comme typique de cas du genre « dernier des mohicans », Galilée vs l’Eglise, et tout ce qui se rapproche de près ou de loin à la tentative désespérée des anciens, de vouloir imposer encore leurs propres dogmes contre tout respect de la liberté des nouveaux.

    Je ne peux donc m’empêcher de citer l’excellent extrait de cet excellent post de Jean-Paul Basquiat sur la MCR :

    A l’époque actuelle, caractérisée par la raréfaction des ressources face à des populations en croissance démographique manifestement excessive, il devient vital de faire appel aux potentiels de créativité scientifique et technique abondamment produits par ce que l’on nomme parfois le capital cognitif en réseau. Or ces potentiels sont maintenus en état de sous-emploi ou de chômage en grande partie du fait des « Vérités objectives » que les forces conservatrices s’affirment seules à détenir. La critique scientifique de ces « Vérités » devient donc une nécessité vitale pour des sociétés en danger de disparition, ceci pour débloquer les interdits doctrinaux et ouvrir de nouveaux champs de recherche.

    On notera qui est vivant, qui est mort, et on se fera une opinion par soi même.

  • DeStROY dA WoRld

    @gidmoz
    Vous disposez d’une capacité à occulter les arguments qu’on vous oppose pour prendre que les parties qui vous intéresse et vont dans votre sens. C’est, quelque part, très intéressant (d’un point de vue de la simple curiosité, pour alimenter un débat c’est plus qu’affligeant).

    1. Je vous joins cette citation de Rothbard pour justement démontrer qu’affirmer de telles théories comme étant immuables et constamment vraies est une réelle ineptie tant elle ne prend pas en compte des spécificités multifactorielles qui influencent une décision.

    2. Pourquoi vous déblatérez autant sur « la concurrence pure et parfaite » ? J’aurais pu omettre ce point et mon argument serait resté valable.

    3. NON. Mon exemple du boulanger seul sur 50km est justement un exemple qui va dans le sens CONTRAIRE aux théories fumeuses de votre théoricien adepte de l’école autrichienne (peut-être devriez-vous vous renseigner sur d’autres modes de pensées, cela pourrait vous faire le plus grand bien).
    Quand bien même le consommateur procède à l’échange, cela ne veut pas dire qu’il considère que son billet de cinq euros a moins de valeur que le pain : le fait d’en avoir immédiatement besoin et la non disponibilité du produit par d’autres voies de distribution fait que le consommateur va procéder à l’achat mais sans forcer acter que son billet de cinq euros vaut moins (car il sait que ce même produit peut valoir moins ailleurs).

  • @DeStROY dA WoRld
    La valeur n’existe que dans l’esprit d’un individu. C’est un acte de la pensée. C’est un acte individuel. C’est un jugement de préférence entre deux choses. Cet acte de la pensée est fait à un instant. Il peut changer dans le temps. En particulier, les informations reçues, les reflex ions faites, peuvent faire varier la préférence, donc la valeur.

    Il n’existe pas d’autre définition cohérente de la valeur que celle de dire que c’est un acte d’une pensée individuelle.

    Il est résulte que l’acheteur du pain, au moment précis de son achat, considère que ce pain acheté a, pour lui, plus de valeur que le billet de cinq euros donné au boulanger.

  • Qu’allons nous faire de lui ?

    Il n’existe pas d’autre définition cohérente de la valeur que celle de dire que c’est un acte d’une pensée individuelle

    Oui. Ouf.

    Il en résulte que l’acheteur du pain, au moment précis de son achat, considère que ce pain acheté a, pour lui, plus de valeur que le billet de cinq euros donné au boulanger.

    Non ceci est une conclusion totalement erronée.

    Il en résulte que l’acheteur du pain, considère la valeur du billet de 5 euro et la valeur du pain, selon son propre libre choix, sa propre échelle de valeur, et que seul lui est en mesure de de déclarer « voici ce qui pour moi, à cet instant, a de la valeur ou n’en a pas, et si j’agis de telle ou telle façon c’est selon ma propre volonté, et certainement pas de la façon que vous prétendez définir pour moi ».

    Voilà la vérité de la souveraineté de l’homme que nul ne peut prétendre définir pour autrui.

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  • saez

    super les commentaires et le site.mais avez vous arréter ?????