Réduction du temps de travail ou allocation universelle ?

Le revenu de base et la réduction du temps de travail sont deux réponses fortes face à un constat commun : l’explosion des gains de productivité est l’une des cause majeures du chômage. Mais si la première est une mesure émancipatrice, l’autre relève d’une approche coercitive et bureaucratique qui ne répond pas à l’ensemble des problèmes adressés par le revenu de base.

Pourquoi le revenu de base est une meilleure réponse que la diminution du temps de travail ? Il y a longtemps que je voulais consacrer un post à cette question. Ca tombe bien, un débat sur la question a eu lieu l’année dernière en Belgique, et un document de synthèse a été publié sur ce site. Il opposait Olivier Bierin co-président du parti écolo-j (en remplacement de Philippe Van Parjis) à Anne Demelenne, secrétaire générale d’un syndicat belge.

L’argument majeur pour l’allocation universelle y est résumé ainsi :

L’allocation universelle permet de respecter les besoins de chacun tout au long d’une vie. Ceux-ci sont très difficiles à déterminer de manière bureaucratique car ils dépendent d’une série de facteurs comme la situation familiale, un moment où l’on a besoin de souffler ou au contraire où une opportunité se présente de passer à autre chose. L’allocation universelle permettrait de le faire au bon moment, de manière à pouvoir participer plus longtemps au bien être et à la prospérité économique de la société.

A l’inverse de la réduction « forcée » du temps de travail, indique le rapport :

(…) toute diminution forcée pose des difficultés insurmontables. Il est opposé à l’aspect « One size fits all », c’est-à-dire l’idée qu’il existe une taille unique, un format pareil pour tous. Si la répartition du temps de travail était appliquée, tout le monde aurait une même obligation de travail, par exemple, 25 h par semaine avec l’interdiction de travailler davantage.

Or, cette solution est trop coercitive, donc inapplicable. Les travailleurs indépendants par exemple, pourraient allègrement tricher (en travaillant plus pour gagner plus) tandis que les salariés en seront empêchés. Au final, cela jouerait clairement en défaveur des salariés, qui seraient bientôt tentés de se mettre en (autoentrepreneur) indépendant.

La syndicaliste l’avoue elle-même, ce système nécessite un contrôle social fort :

Il est essentiel que des mesures en paralèle soient prises, telles que le contrôle des heures supplémentaires : en Belgique, le temps moyen de travail par semaine est de 31h, ceci est principalement dû au temps partiel. Si l’on compte les heures supplémentaires, on arrive à 41h/semaine. Ce qui fait de leur contrôle une condition sine qua non à l’application de la réduction du temps de travail.

De fait, ce n’est pas un hasard si Nicolas Sarkozy a fait exactement le contraire (défiscaliser les heures supplémentaires) pour court-cicuiter la règle des 35 heures. En général, un système qui a besoin d’un contrôle fort est intrinsèquement faible, et exposé à des perturbations externes.

Paradoxalement, les partisans de la baisse du temps de travail aboutiraient à l’effet inverse qu’ils recherchent : moins de protection et de revenus pour les travailleurs. En effet, alors que la gauche accuse souvent le revenu universel d’être une mesure libérale qui s’accompagnerait d’une destruction des acquis sociaux, le partage du temps de travail qu’ils prônent pousseraient les travailleurs à davantage d’individualisme, et donc à une concurrence plus rude encore entre eux !

Comment gérer la réduction du temps de travail si les employés doivent être qualifiés et spécialisés dans leurs tâches ?

Cette bonne question de la salle soulève un autre problème : l’adéquation de la main d’oeuvre qualifiée et des besoins des entreprises.

Dans de nombreuses PME, certaines tâches nécessite des formations spécifiques et de l’expérience. Si on passait du jour au lendemain aux 25 heures, de nombreuses PME ne trouveraient pas de remplaçant pour ces postes là, et seraient contraintes de diminuer sa production ou d’augmenter ses coûts. Pour une PME exportatrice soumise à la concurrence, cela pourrait être fatal.

Alors bien sûr, à long terme on pourrait former les chomeurs pour qu’ils puissent prendre ces postes. Notre syndicaliste promet d’ailleurs des efforts budgétaires pour la formation (en pompant sur la méchante finance…).

Mais c’est précisément là où l’allocation universelle propose une solution plus complète, puisque cette allocation peut, pour certains être utilisée commme un « chèque formation » leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences afin de se remettre en selle pour le marché du travail. On fait d’une pierre deux coups !

Je tiens également à alerter la gauche sur le fait que la diminution du temps de travail ne garantit en rien le plein emploi. une nouvelle fois, l’exemple des 35 heures en France est riche d’enseignement : cette mesure a aboutit à un bond de productivité dans les entreprises plus qu’à des créations de postes.

De plus, l’allocation universelle s’affranchit de la notion de chômage, qui n’a plus aucun sens lorsque l’on détruit en partie le lien entre emploi et revenu…

Réduire le temps de travail ? Peut mieux faire !

L’idée de lutter contre les inégalités en partageant mieux le temps de travail n’est pas idiote : elle émane d’une analyse juste de l’une des grandes évolutions de la société : la fin du travail. De nombreux économistes l’ont compris, en France notament par la voix de l’intelligent Pierre Larrouturou mais aussi en Angleterre.

Mais en se focalisant trop sur cette mesure comme une « solution » en soi, ses défenseurs oublient qu’il y a d’autres manières de parvenir au même résultat, voire mieux.

En occurence, Van Parjis et de nombreux autres partisans du revenu de base pensent que l’allocation universelle aboutirait probablement à une diminution du temps de travail. Les expérimentations à travers le monde tendent d’ailleurs à le montrer, même si ce n’est pas vraiment l’objectif en soi.

L’un des objectifs majeurs de l’allocation universelle est de remettre le travail à sa juste place dans la société. En ne faisant précisément plus du travail une obligation en soi, on le rend d’autant plus noble qu’il devient l’objet d’un véritable choix de l’individu. Mais comment faire comprendre et admettre cela à des représentants de partis dits « travaillistes » qui font de l’exploitation des travailleurs leur principal fonds de commerce ? 😉


 

16 commentaires

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  • Je rajouterais une couche à ta conclusion en détaillant le fait que la réduction du temps de travail ne doit pas être une mesure (coercitive, comme tu l’as expliqué) en soit, mais une conséquence de choix sociétaux qui nous y amène.

    En effet, et c’est là l’échec des 35h, une réduction du temps de travail n’est envisageable que si elle permet à une entreprise de conserver ses bénéfices. Ainsi, si on voulait passer par une mesure coercitive, il faudrait faire en sorte que les entreprises puissent remplacer chaque temps-plein à 40h par 2 temps-pleins à 20h, sans augmenter ses charges totales.

    Les salariés ne souhaitant pas non plus perdre du pouvoir d’achat, on voit difficilement comment accorder tout le monde.

    C’est là que le revenu de base prend toute sa mesure ! Car la diminution éventuelle du temps de travail viendra des salariés eux même, en négociation avec leurs employeurs. Ça demande aussi d’envisager un allègement des charges patronales pour faciliter cette négociation, mais au final, ça peut amener à une véritable ouverture du marché de l’emploi en plus de la liberté intrinsèque qu’apporte un revenu de base.

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  • toto

    ouaip, l’alloc universelle gagne par ko, d’accord. (de toutes facons je trouve que ca gagne par ko sur tout, m’enfin).
    Mais l’truc que j’dirais, c’est que quand meme zut, j’serais pas contre la diminution du temps de travail too.

    Mettons tu vois, tu cherches du taf, et le type il te propose temps plein, alors que toi tu veux bosser a mi temps et encore hein. Ben si le temps de travail est bas de base, c’est cool pour toi,
    si il est haut, t’as le choix entre fermer ton clapet et fermer ton clapet, en gros hein, si t’es precaire et que genre un job t’en as besoin. (du tout c’est pas un exemple perso lol).

    (pi aussi, le coup de la coercition, argh, tu vois, sinon on retourne au 18eme aussi avec les gens qu’on fait bosser dans les 60 heures, pas top. On est plutot soumis au bon vouloir des patrons que l’inverse en gros, j’ai rien contre diminuer l’temps de travail légalement moi (j’partais sur 28h et 12 semaines de congés, ca doit faire 25h (j’y crois 😉 ))

    (pi au pire le fan de taf, il bosse a coté, en indépendant ou comme il veut. non? quoi jsais pas)

    (de toutes facons travailler plus pour gagner plus moi j’ai jamais compris comment ca a put passer)

    Alors après pour les partis travaillistes, ben ca hein, j’sais pas non plus comment c’est qu’on leur fait capter 😉

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  • fadu

    les deux sont possibles! .. les quantités d’Offre existantes et potentiellement existantes le permettent aisément..

  • Tassin

    « le partage du temps de travail qu’ils prônent pousseraient les travailleurs à davantage d’individualisme, et donc à une concurrence plus rude encore entre eux ! »

    Gnié?

    « l’exemple des 35 heures en France est riche d’enseignement : cette mesure a aboutit à un bond de productivité dans les entreprises plus qu’à des créations de postes. »

    1 ) La passage aux 35h s’est fait dans un contexte de libre-échange donc de concurrence internationale exacerbée, phénomène nouveau dans l’histoire de la réduction du temps de travail.
    2) Il fallait ensuite compenser les gains de productivité effectués en passant la semaine à 32h, ou au choix en ajoutant des semaines de congés payés pour ne pas perturber l’organisation des entreprises.

    • @Tassin : si la loi interdit de travailler plus, les entreprises freineront l’augmentation des salaires, trouveront des moyens de faire faire des heures supplémentaires, que les salariés seront obligés d’accepter tant bien que mal pour ne pas perdre leur emploi. Ceux qui accepteront nuiront à ceux qui voudraient refuser, mais comme dans ce genre de situation il y a toujours quelqu’un qui veut gagner plus (principe de base humaine de l’appât du gain), ceux qui voudraient respecter les règles seront floutés.

      C’est comme pour le logement. On aurait beau contrôler les loyers, dans une situation de pénurie de logement, un propriétaire qui veut gagner plus trouvera toujours un moyen de faire payer plus le locataire (par exemple en surévaluant les charges). Les locataires ne peuvent qu’accepter ou laisser l’appartement à la personne suivante qui attend dans la cage d’escalier…

      Même cause même effet : plus de contraintes débiles = plus de déviances face aux règles = concurrence, chacun pour sa peau, individualisme, opportunisme…

      Sur les 35 heures, je pense surtout qu’il aurait fallu compenser tout le monde (salariés+patrons+ chômeurs) par un revenu de base !! (mais bon, je radote…)

  • Denis

    A quand une interview de Pierre Larrouturou par Stan ?

  • Marcus

    Voilà une autre question que je me pose depuis un bout de temps également.

    Mais cette fois, la réponse est décevante. L’article donne l’impression de ne pas prendre l’idée d’une réduction du temps de travail au sérieux. Déjà, dès le départ, la réduction du temps de travail est disqualifiée (« approche coercitive et bureaucratique »). La réponse est donnée avant la question et son examen. Alors soit, mais dans ce cas, il faut, entre autres, démontrer que le revenu de base n’est pas coercitif (est-on obligé ou pas de le recevoir ?) ou que la réduction du temps de travail ne peut pas être incitative. Il est également possible par exemple d’imaginer que les gains d’efficacité et de productivité dus à l’automatisation des tâches touchent aussi la bureaucratie, l’allègement administratif compense alors ce qui semble être un défaut de taille.

    Si on prend en compte les trajectoires personnelles, la flexibilité de l’AU est effectivement un argument majeur. Elle permet d’envisager plus facilement les transitions de vie. De ce point de vue, notamment grâce à son inconditionnalité, elle est plus émancipatrice et a le grand mérite d’ouvrir des perspectives. Toutefois, la rtt possède également une dimension émancipatrice puisqu’en diminuant le temps consacré au travail, elle donne aussi plus de temps pour se consacrer à d’autres domaines de la vie, d’autres activités. Elle souligne que l’homme n’est pas unidimensionnel tout comme l’AU au fond, la différence étant que cette dernière, dans la mesure où son montant est suffisant, change plus radicalement le rapport au travail.

    Néanmoins, la personnalisation que permet l’AU n’est pas aussi simplement opposée à une application uniformisée de la rtt. Larrouturou explique qu’il y a plusieurs manières d’arriver à un temps de travail plus court (diminuer les journées, 4j/6, 5sem/6, etc), ce qui rend l’application plus modulaire que le « one size fits all ». L’objection d’un risque de pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs me parait à cet égard inconsistante et faible (de plus, n’est-ce pas les emplois peu qualifiés, dévalorisés, mal payés et où les conditions de travail sont rudes qui souffrent le plus de la pénurie ? ne trouve-t-on pas les mêmes objections chez les adversaires de l’AU ?). D’une certaine manière l’AU est aussi un mesure homogénéisante, puisqu’un vieux, un handicapé, un aveugle, un prisonnier et un jeune sportif professionnel reçoivent la même chose, ce qui nécessite sans doute un ajustement sous forme de complément (ou pas) en fonction des besoins de chacun.

    C’est sans doutes la question travail qui pousse les syndicalistes à privilégier la piste de la rtt. Une petite contextualisation des positions des syndicalistes et des écolos dans ce débat n’aurait pas été superflu. Pour les syndicats, contrairement à ce que vous écrivez (« le partage du temps de travail qu’ils prônent pousseraient les travailleurs à davantage d’individualisme, et donc à une concurrence plus rude encore entre eux ! »), une rtt aurait l’avantage de rééquilibrer le rapport de force dans les relations sociales. Larrouturou rend assez clair que c’est le non-partage du temps de travail qui conduit à une concurrence entre les travailleurs et un moindre pouvoir de négociation, et non l’inverse. Si le travail est mieux partagé, le chômage est plus bas, donc un travailleur a plus de chance de trouver un emploi. Dans cette situation, s’il n’est pas content, il peut facilement « aller voir ailleurs ». Alors qu’avec un gros taux de chômage, c’est soit content, tais toi ou crève. Pour Juliet Schor, une augmentation de l’âge de départ à la retraite a également le même effet sur l’emploi, les salaires et même l’investissement. On augmente l’offre de main-d’œuvre pour un nombre de plus en plus limité de boulots (csq baisses des salaires, pessimisme des investisseurs, chômage, etc). On voit directement pourquoi cette situation est délicates pour les travailleurs dans la concertation sociale. C’est également pour cette raison que Larrouturou considère que le patronat ont un intérêt dans les attaques idéologiques répétées de la droite contre les 35h en France (dont il dit que l’échec niveau l’emploi de cette mesure résulte d’une mauvaise mise en œuvre) : pour discréditer dans l’opinion le concept même de rtt. Alors que, comme il souligne, la diminution du temps de travail est inéluctable, la vraie question est celle de son partage, qui pour être réussit doit être accompagnée d’incitations (ex: exonération fiscale conditionnée à un pourcentage d’embauche).

    Du point de vue de l’écologie politique, le revenu de base aurait pour effet de renforcé la société civile (au sens très large) à la fois contre l’État et contre le marché. Il permet d’aménager une sortie du productivisme, contrairement à la rtt qui le préserve en étant liée à une hausse de la productivité . Pour certains décroissants, l’AU permet de préparer un post-capitalisme en diminuant la dépendance au travail salarié. Sa mise en place renforcerait aussi le pouvoir des travailleurs mais entrainerait de surcroit une profonde redéfinition du travail et une remise en question des syndicats (ce qui explique leur réticence). Donc les deux idées ne sont pas fondamentalement opposées ou concurrentes (ne pourrait-on pas imaginer une application des deux en même temps ?). Tout dépend surtout des objectifs à atteindre : faut-il ou non aménager une sortie au productivisme ?

  • Augmentation du temps de loisir contre réduction du temps de travail !

    Ce changement de perspective n’ouvre-t-il pas de nouveaux horizons ?

    voir ce qu’en dit le mathématicien-philosophe Bertrand Russell dans son « éloge de l’oisiveté ».
    ( un essai de traduction collaborative a été tenté, , à l’instar du principe du logiciel Open Source.
    Pas sûr que les Français, informaticiens ou pas, soient prêts pour ça … à moins qu’ils ne se satisfassent de ce que leur proposent les moteurs de recherche …
    … à moins qu’ils manquent de loisirs pour plancher sur le sujet ? ;-))

  • Pepito Well

    Juste un commentaire : « Or, cette solution est trop coercitive, donc inapplicable », là c’est de la totologie que tu nous fait Stan, tout le monde n’est pas rebelle et la plupart des gens acceptent sans rechigner les contraintes de la vie en société imposés par les dirigeant. DOnc je ne peux recevoir ce commentaire.
    « cette mesure a aboutit à un bond de productivité dans les entreprises plus qu’à des créations de postes. » vrai en partie mais on estime à 300 000 emplois créés suite à cette loi.

    Mais il y a une chose qui commence à m’agacer dans les propos des libéraux (et je vais me faire tomber dessus par tous les commentateurs attitrés mais bon tant pis). Plus j’avance dans ma réflexion sur la politique et le fait que nous choisissions (ou pas) de faire société les uns avec les autres se base sur le principe que nous sommes d’accord pour pour vivre ensemble. Donc de perdre de notre liberté pour en retour recevoir plus (une sécurité dans nos rues, des infrastructures en état de marche), mais surtout en acceptant la vie en société on accepte les différences et donc on accepte que TOUT LE MONDE N’EST PAS UN ENTREPRENEUR DE SA VIE! que certains souhaite simplement vivre en paix et ne veulent pas NÉGOCIER en permanence pour arriver au mieux pour les deux parties. Ils acceptent de moins gagner que leur patron (ce n’est pas un problème), mais en revanche ils veulent un cadre (rassurant) et pas une flexibilité à tout va. je sais que le RDV amène cette capacité de projection et cette sécurité.
    Je vais faire mon Wauquiez mais j’ai une amie qui ayant eu un enfant décide que désormais ses horaires respecteront sont contrat à savoir 35h/semaine. Résultat elle se fait jeter de son taf sur des arguments fumeux. Moi je dis heureusement qu’il est censé y avoir des règles et un cadre qui lui permette de moins bosser pour s’occuper de son enfant.
    Et ton argument du moins de temps de travail=problème de recrutement. En quoi le RDV va changer ça, hein? Si le seul mec qui sait faire marcher une machine se dit qu’il a envie de se la couler douce pendant les 3 ans qui viennent sa PME va devoir former quelqu’un et je trouve ça très bien.

    Ce que je veux te dire c’est que l’égalité pour tous n’est en soi pas une horreur sortie de la ête d’un gaucho qui en avait marre de voir certains se gaver quand la majorité n’a que les miettes. C’est la condition pour que la vie en société se passe d’une manière apaisée. Après il est clair que nous ne sommes pas égaux en intelligence, en beauté, en taille de b…, en grande gueule et j’en passe.

    Et une dernière question maintenant : tu commences par quoi: faire sauter les 35h ou instaurer un revenu de base?
    Bon je ne dois pas être dans un bon jour parce que je suis un poil méchant, mais bon je suis libre de dire ce que je veux sur ce site, non?

  • toto

    @pepito : ouaip t’es un poil de mauvaise humeur (mais t’as raison) (mais t’es d’mauvaise humeur) mais t’as raison.
    (commentaire utile)

    et sinon : j’veux bien qu’vous vous battiez tous les deux (dans la boue lol)
    (ok, je sors hihi)

  • @PepitoWell

    Bah ce que veulent les libéraux c’est décentraliser ces décisions (du type flexibilité). Parce que quand l’état l’impose, c’est souvent mal fait.

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  • Le Revenu de Base (RB), à mon sens va de pair avec la Réduction du Temps de Travail (RTT) à 4 jours. La mise en place d’un RB est à considérer dans un système complexe qui aura forcement des effets : en particulier la suppression des emplois actuels d’assistance qui doivent se redistribuer grâce à la RTT.
    De plus, un WE de 3 jours permettrait une réelle application de notre concept de laïcité.
    Si vous voulez plus d’explication et pour éviter d’être trop long, je m’en explique sur mon site dans cet article : http://www.lepetitlivrevert.fr/non-classe/reduction-temps-de-travail-a-4-jours-4×7-28-heures-week-end-de-3-jours/
    Amitiés
    BH