Pourquoi les pirates doivent défendre le revenu de base

Le revenu de base est une solution économique qui va de pair avec la philosophie de la culture libre, et constitue une solide réponse face au contexte économique. S’ils veulent être crédibles et cohérents, les pirates ont donc tout intérêt à défendre haut et fort cette proposition.

Les pirates le savent mieux quiconque: le monde est en train de changer, et l’économie n’en sortira pas indemne. Plus que d’une « nouvelle économie », nous assistons à l’émergence d’une « deuxième économie » dont les règles semblent échapper totalement au cadre fixés par l’économie officielle.

Si le numérique pouvait vraiment créer la croissance de demain et l’emploi, depuis vingt ans que le secteur émerge, cela se serait vu. Si vraiment l’open-source était compatible avec l’économie classique, alors les monopoles de facebook, google and co ne seraient pas un problème pour nos libertés. Mais ce n’est pas le cas, dont acte.

Tandis que les économistes officiels sont incapables de sauver l’économie, et si c’était au tour des pirates de faire valoir leurs arguments ?

C’est un peu l’avis de Rick Falkvinge (fondateur du parti pirate suédois) à propos de la « Swarm economy » (l’économie de l’essaim) :

Parce que les pirates sont ceux qui ont le plus d’expérience de participation au changement de notre civilisation industrielle, les partis pirates sont dans une position unique pour prendre en main l’adaptation de nos politiques à cette nouvelle réalité.

Et comme par hasard, Falkvinge cite plus loin le revenu de base inconditionnel comme l’une des solutions (je traduis aussi le passage précédent, pour le plaisir des yeux) :

il est important que cela ne soit pas un débat gauche-droite : cela n’a rien à voir avec le socialisme ou les politiques libérales. Il s’agit plutôt d’une observation que la société industrielle qui a définit ces idéologies est en train de cesser d’exister, et que quelque chose d’autre les remplacent.

Un des modèles pour l’économie de l’essaim (« swarm economy ») pourrait être de verser un revenu de base inconditionnel à chaque citoyen. Cela résoudrait de nombreux problèmes comme celui de la loi d’Airain des salaires et encouragerait le travail non payé et pourtant fondamental pour l’industrie.

Il y a de nombreux autres arguments conduisant à la nécessité du revenu de base comme socle d’un nouveau pacte social. Citons par exemple :

  • Simplification, transparence et meilleure lisibilité du modèle fiscalo-social
  • Désamorçage du problème de la trappe à pauvreté (manque d’incitation à travailler à cause des aides existantes)
  • Subvention des productions culturelles et non-marchandes
  • Sécurisation des parcours personnels
  • Abolition de l’extrème misère
  • [pour plus de détails : clic clic clic clic clic]

Précisons d’ailleurs que l’idée fait déjà partie des “mesures compatibles” du parti pirate, et que certains équipages régionaux l’ont officiellement intégré dans leur programme officiel. Le flibustier allemand, lui aussi, a officiellement adopté cette mesure (même s’il faut relativiser cette décision, qui est loin d’avoir fait l’unanimité parmi les corsaires teutons…).

Mais au delà de tous les arguments “de bon sens », il y a peut être quelque chose de plus puissant encore dans l’idée du revenu de base : le fait que cette idée est en parfaite cohérence avec la philosophie de la culture libre. Et c’est bien pourquoi cette idée mériterait de retenir tout particulièrement l’attention des pirates.

Des creative commons à l’économie

Le fondement philosophique qui justifie l’idée que les oeuvres devraient être réutilisables et partageables, c’est entre autre que la création même de ces oeuvres repose sur d’autres créations antérieures relevant souvent du domaine public ou simplement d’influences d’autres artistes. De fait, les protections actuelles que confèrent la propriété intellectuelle constituent en réalité un droit illimité d’exploitation mercantile de toute un champ de ressources relevant du domaine public et d’autres oeuvres non rémunérées. Le système profite ainsi à une minorité tandis que la majorité des auteurs sont oubliés.

Le revenu de base part du même principe : aucun entrepreneur ne peut prétendre créer de valeur tout seul dans son coin. En vérité, tout ce qu’une entreprise ou un individu crée, il le fait en se reposant sur des productions antécédentes ou parallèles qu’il exploite souvent gratuitement.

Par exemple, toutes les entreprises qui utilisent internet aujourd’hui (c’est à dire quasi toutes) ne sont pour la plupart pas spécialement redevable de l’existence même de ce réseau. Elles exploitent ainsi des technologies et des infrastructures qui appartiennent à la collectivité sans rémunérer ceux qui ont oeuvré à les construire.

Certes, il est impossible de rémunérer à leur juste valeur les contributions de la communauté open-source, qui n’en demandent d’ailleurs pas tant. D’autant que la contribution du logiciel libre est très difficilement mesurable dans le PIB. Cette situation est donc compréhensible, mais elle n’est pas juste pour autant : du travail gratuit des richesses collectives sont abondamment exploité pour créer des richesses privées.

Le revenu de base permet de régler le problème en rémunérant par défaut chaque citoyen pour sa part de création de valeur libre ainsi que pour la part d’héritage qui lui revient de la richesse commune qui n’appartient à personne – si ce n’est un peu à tout le monde.

C’est donc une mesure qui force d’une certaine manière les citoyens à se reconnaitre mutuellement comme créateurs de valeur.  Par analogie, défendre le revenu de base, c’est (un peu) comme défendre le logiciel libre : c’est donner l’opportunité à l’autre de créer de la valeur (= accepter que quelqu’un modifie son code), et c’est reconnaitre que la contribution libre d’autrui constitue une vraie valeur économique même si l’on est incapable de la mesurer.

Hackons l’économie !

Quelles sont les mesures du parti pirate contre le chômage ? Comment les pirates comptent-ils relancer l’économie ? Quelle réforme fiscale les pirates mettraient-ils en oeuvre s’ils étaient élus ? Comment faire face à la crise de la dette ?

C’est face à ces questions que le parti pirate a aujourd’hui un problème. Ses revendications majeures concernent la propriété intellectuelle et les libertés fondamentales, qui sont des thématiques importantes et justes. Néanmoins, les pirates ne peuvent pas faire l’impasse sur l’économie. Il leur faut des réponses crédibles et cohérentes sur tous ces sujets s’ils veulent dépasser leur image de « petit groupe de sympathiques geeks qui s’amusent dans des garages ».

Evidemment, je vois le revenu de base comme une pierre de voute d’une telle démarche. Car le revenu de base n’est pas une mesure de plus, mais un levier de changement vers un nouveau projet de société. Si les pirates l’adoptaient officiellement dans leurs revendications majeures, cela leur permettrait ainsi d’écarter d’entrée de jeu toutes les mesurettes économiques et faux débats économiques sur lesquels les pirates n’ont pas grand chose à dire (mais beaucoup de temps et de crédibilité à perdre). Et d’y opposer une réponse radicale, juste, et cohérente.

N’est-ce pas d’ailleurs cela que l’on attend de nous ? Alors à l’abordage !?


<bouteille à la mer> je suis encarté au parti pirate depuis quelques semaines – et dispo pour faire avancer le sujet avec mes nouveaux collègues moussaillons et corsaires de tout poil ! </bouteille à la mer>

Illustration CC Paternité zigazou76 PaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales ani!

57 commentaires

  • « On n’est pas calés en économie/fiscalité alors on sort juste la plus grosse énormité que l’on trouve comme programme sans se préoccuper de la réalité des faits, à savoir que c’est impossible à mettre en oeuvre. »

    Euh… Comment dire…

    Je pense qu’il y a une excellente raison pour laquelle nous n’aimons pas que des avocats ou des littéraires viennent nous faire des leçons d’informatique. De même, ne nous lançons pas dans des théories complètement fumeuses sans en voir le bout.

    Le revenu de base part de bonnes intentions mais n’est applicable que dans des conditions très particulières ; auxquelles nous sommes radicalement incompatibles.

    Si on veux passer pour des gauchistes révolutionnaires, le RdB en est la voie royale ! Maintenant, si on veut avoir un minimum de crédibilité sur le sujet, je propose qu’on lance un *vrai* débat avec des *vrais* arguments et surtout des gens qualifiés sur les questions économiques. Le credo du Parti Pirate a toujours été de ne s’exprimer que sur des sujets où nous pouvons affirmer et argumenter 🙂

    PS : petite parenthèse, l’économie du Logiciel Libre se porte TRÈS bien, et avant de critiquer Google ou Facebook, sache qu’ils engrangent chaque année des millions d’euros dans divers projets libres.

    • @Manu : comment dire que tu déformes mon propos à l’extreme en faisant table rase de dizaines d’articles ici même qui répondent en grande partie à toutes les questions que tu soulève ?

      Pas envie de te répondre sur cette base là :/

  • Maxime

     » sache qu’ils engrangent chaque année des millions d’euros dans divers projets libres. »

    engrangent ou investissent? C’est diamétralement opposé.

  • Nicolas

    Une des autres raisons pour laquelle il faut changer de mode de rémunération (l’actuel étant « production de services ou biens » donne « argent » qui achète « services ou biens ») c’est qu’on est dans un monde où l’on va de plus en plus vers l’automatisation (et je n’ai pas l’impression que ça va changer). Or l’automatisation c’est le remplacement, dans « production » de main d’œuvre par un investissement initial en machine. Du coup, pour une même production, un bien nécessite moins de travail, ce qui implique deux choses :
    – moins de travailleurs (donc soit plus de chômeurs et difficulté de maintenir le système actuel, ou disparition du système d’indemnisation donc plus de pauvreté)
    – moins de répartition du revenu des biens et services vendus. Les gens capables de faire un investissement initial gagneront plus, car ils auront moins de monde à payer.

    Certains disent qu’il faut conserver l’emploi à tout prix, moi je pense que ce n’est pas une nécessite, ce qu’il faut conserver c’est le revenu (enfin, la possibilité d’acquérir les biens et les services)

  • J’aurais volontiers insisté un peu plus sur sur le côté radical.
    A mon sens, une telle mesure permet de ne pas faire dans le mesurette, la variable d’ajustement, le coup de pouce significatif à quelques dixièmes de %, la grande mesure qui nous sauve en nous faisant gagner 5 ans de cotisations, la mesure démago qui concerne 1000 foyers en france …

    De plus associé à une vraie révolution fiscale (genre le RdB intervient en remplacement de différentes allocations existantes ) , il s’agit d’une mesure équitable puisque universelle et identique pour tous et qui va de fait favoriser la grande majorité silencieuse : les classe moyennes.
    Pour les classes aisées, le ration RdB / impôt en plus sera proche de 1 et pour les moins favorisés le ration RdB / prestations en moins sera aussi proche de 1.

    +1 pour manudwarf pour le lancement d’un vrai débat.
    mais -1 pour le côté gaucho, ou alors c’est que je n’ai pas la même lecture du RdB. d’où le besoin du débat.

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  • Totalement d’accord avec ton billet.
    J’aime bien la généralisation de l’argument « créer, c’est réutiliser ».

  • @Stan:
    Je salue la tentative de certains, dont toi, de hacker le Parti Pirate en vrai parti d’opposition, mais je doute fortement du résultat. Le PP fr est une épave qui revient un peu sur le devant de la scène à chaque élection et replonge juste après.

    Retour en arrière de quelques années. Quand j’ai découvert l’Allocation Universelle (je ne sais plus où) je trainais sur l’IRC du PP. J’ai tout de suite compris en quoi le revenu de base était une grosse pièce manquante dans ma vision politique. Mais en partageant ma découverte j’ai aussi vite tiré la conclusion qu’il y avait peu de chances que le PP adopte vraiment l’idée.

    Le PP n’a pas de fondations solides (même pas le libre qui était source de conflit entre les différents Partis Pirates français il me semble) et ses membres ne sont pas d’accord sur grand chose. Il se dit n’être ni de gauche ni de droite mais ne réfute pas pour autant ce faux clivage, il n’est donc rien du tout. Il se dit être un parti politique mais il n’a pas vraiment l’ambition d’arriver au pouvoir, il est donc inutile.

    Je comprends l’intérêt d’essayer de faire évoluer les partis politiques existants vers le revenu de base, mais quid de la possibilité de créer notre propre mouvement ?

    @manudwarf:
    En plus de te renseigner sur le revenu de base, tu devrais t’informer sur la différence entre république et technocratie, qui a été très justement ramenée sur le devant de la scène par la conférence de Stéphane Bortzmeyer à Pas Sage En Seine 2012.

    Pour résumer tu dis que le PP ne se prononce que sur les sujets qu’il maitrise, mais dans ce cas ce n’est pas un parti politique, parce que les politiciens ne sont pas censés être des experts dans tous les domaines règlementés par la loi, ils sont juste censés représenter le peuple.

    • @Changaco : pour te répondre précisément là dessus:

      Je comprends l’intérêt d’essayer de faire évoluer les partis politiques existants vers le revenu de base, mais quid de la possibilité de créer notre propre mouvement ?

      C’est précisément ce que l’on est aussi en train de faire ! Le site http://revenudebase.info sera bientôt la base arrière d’un mouvement trans-partisan dont le but sera notamment de faire parler de l’idée, organiser / communiquer des événements, faire du lobbying et soutenir une initiative citoyenne européenne pour l’instauration d’un RDB dans l’UE 🙂

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  • En forme Changaco je trouve 🙂

  • alexis

    @Changaco : « Il se dit n’être ni de gauche ni de droite mais ne réfute pas pour autant ce faux clivage » non.

    « Il se dit être un parti politique mais il n’a pas vraiment l’ambition d’arriver au pouvoir, il est donc inutile. »

    Donc tout le monde est inutile sauf le PS et l’UMP ?

    Le PP est une réaction face aux excès des politiciens de ces partis, face aux lois liberticides et électoralistes. C’est pourquoi il ne prétend pas devenir le 1er parti de France. Le slogan « mettez à jour la démocratie » c’est pour inciter les citoyens à s’emparer de la politique qu’ils délaissent au profit d’appareils de partis qui font des rois, afin que soient mises en place des lois, sur la transparence par exemple, devant permettre d’éviter la corruption (parce que il y a des pays où les représentants du peuple ont un sens civique plus aigu qu’ici, incroyable non ?)

    Pour tout dire, on a l’idée un peu folle qu’un gouvernement qui n’est pas à la merci des lobbies agit mieux pour l’intérêt général.

    « En plus de te renseigner sur le revenu de base, tu devrais t’informer sur la différence entre république et technocratie, qui a été très justement ramenée sur le devant de la scène par la conférence de Stéphane Bortzmeyer à Pas Sage En Seine 2012. »

    Il a rien ramené sur le devant de la scène, c’est un sujet vu et revu en sciences politiques.
    Pour rectifier ce que tu sembles vouloir dire autre chose car :

    République = res publica : la chose publique, gérée par plusieurs, au contraire de l’autocratie, c’est une forme d’Etat.

    Tu mélanges avec la démocratie : le pouvoir du peuple. La technocratie s’y oppose en effet : pouvoir des techniciens.

    « Pour résumer tu dis que le PP ne se prononce que sur les sujets qu’il maitrise, mais dans ce cas ce n’est pas un parti politique, parce que les politiciens ne sont pas censés être des experts dans tous les domaines règlementés par la loi, ils sont juste censés représenter le peuple. »

    Ce raisonnement légitime un immobilisme politique et justifie l’interdiction de fonder un parti.

    Pour ne pas se décrédibiliser, le PP ne s’aventure pas sur des sujets où il n’y a pas encore de consensus et d’expertise. Si tu es informaticien, vas-tu donner un cours sur le politique et el savant de Weber à un doctorant de SciencesPo ? Non, et lui ne fait pas l’inverse avec des domaines qui lui sont inconnus.

    Concernant la représentativité : autant interdire les partis, aucun ne peut représenter le « peuple » (question subsidiaire: qu’est-ce que le « peuple » ?). Aujourd’hui, le PS qui gouverne ne compte que 11 millions de voix pour obtenir sa majorité absolue, estimes-tu que ce parti est représentatif ?
    Et le front de gauche qui se réclame du « peuple » avec quelques petites voix à côté du PS et de l’UMP, est-ce légitime quand son électorat est composé de petits fonctionnaires et de cadres intermédiaires qui ont peur pour leurs métiers protégés ?

    Le PP est justement là pour introduire des réformes permettant un contrôle du peuple sur ses institutions et ses représentants. Aujourd’hui, nous vivons dans une monarchie élective dans laquelle on élit un président et quand le « Peuple » est pas content, il élit un autre de l’autre côté du clivage PS/UMP.

    J’ai du mal à saisir ce qui te pousses à critiquer le PP sur ce qui est tout à fait normal dans tout parti naissant. Le PP s’en tire déjà extrêmement bien pour son âge et ses moyens.

    @Manu Dwarf

    On ne passe pas pour un gauchiste quand on défend le Rdb : Alain Madelin n’est pas gauchiste, ni De Villepin aux dernières nouvelles. On passe juste pour iconoclastes, ce que nous sommes puisque nous ne nous retrouvons pas dans les partis existants.

    J’approuve pour l’instant le non-positionnement sur l’axe droite/gauche, mais si le PP est classé à gauche par des observateurs, je préférerais le voir au centre, aujourd’hui inoccupé.

    Défendre les droits et libertés fondamentales des citoyens et de l’environnement face à l’Etat et aux multinationales, c’est ni de droite ni de gauche. Après on peut choisir ce qui nous semble juste et pragmatique des deux côtés. Ou bien établir une plateforme et laisser les candidats libres sur le reste.

    Reste un problème avec le RdB : il faut penser à l’immigration que cela peut encourager.

  • @Galuel: 🙂

    @alexis:
    « Donc tout le monde est inutile sauf le PS et l’UMP ? »

    J’ai bien dit « avoir l’ambition d’arriver au pouvoir » et non « être au pouvoir ».

    « Il a rien ramené sur le devant de la scène, c’est un sujet vu et revu en sciences politiques. »

    Il a attiré l’attention d’un certain public sur une problématique méconnue ou oubliée de celui-ci, il me semble que ça correspond bien au sens de l’expression « ramener sur le devant de la scène ».

    « Tu mélanges avec la démocratie »

    Non je ne mélange rien, nous ne sommes pas en démocratie, et le sens moderne de « république » est « oligarchie élective ». Étant un peu fatigué j’ai oublié de mettre un lien vers mon glossaire politique qui devrait te permettre de comprendre ce que je raconte.

    « Ce raisonnement légitime un immobilisme politique et justifie l’interdiction de fonder un parti. »

    Non, d’ailleurs tu remarqueras que mon commentaire évoquait la possibilité de créer un nouveau parti.

    « Pour ne pas se décrédibiliser, le PP ne s’aventure pas sur des sujets où il n’y a pas encore de consensus et d’expertise. »

    Ce qui a pour conséquence de le décrédibiliser, parce que les partis spécialisés ne servent à rien.

    « Et le front de gauche qui se réclame du « peuple » avec quelques petites voix à côté du PS et de l’UMP, est-ce légitime quand son électorat est composé de petits fonctionnaires et de cadres intermédiaires qui ont peur pour leurs métiers protégés ? »

    Superbe cliché. Les gens que je connais dont je sais qu’ils ont voté FdG ne correspondent pas à cette description.

    « Le PP est justement là pour introduire des réformes permettant un contrôle du peuple sur ses institutions et ses représentants. »

    Le PP n’a aucune analyse des problèmes fondamentaux de nos institutions comme tu peux en trouver dans Jusqu’à quand les pauvres vont-ils défendre l’élection ?.

    « Reste un problème avec le RdB : il faut penser à l’immigration que cela peut encourager. »

    Pas du tout, c’est d’ailleurs une des 10 mauvaises raisons de ne pas croire au revenu de vie.

    Addendum de mon précédent commentaire:

    1) « vrai parti d’opposition » → « vrai parti d’alternative », de l’opposition il y en a, ce sont les alternatives crédibles qui font défaut.

    2) J’ai oublié de relever que le commentaire de manudwarf est contraire à lui-même puisqu’il dit que les pirates ne se prononcent pas sur des sujets qu’ils ne maitrisent pas, mais en même temps son intervention sur le revenu de base montre sa méconnaissance du sujet.

    PS: ça commence à faire long tout ça.

  • Aurélien

    Très bon billet, un Stan en grande forme cette semaine 🙂

    Apparemment, les pirates allemands sont en avance sur les nôtres, ils ont déjà adopté le revenu de base (RdB) dans leur programme officiel :
    http://www.creationmonetaire.info/2011/12/le-revenu-de-base-au-programme-officiel.html

  • Aurélien

    Oups, je viens de remarquer qu’il y avait déjà un lien au sujet du RdB au programme du parti pirate allemand dans le billet, ça avait échappé à mon exploration des liens hypertextes.

  • Dormomuso

    Merci à Manu pour avoir lancé le débat.
    Ah, les trolls, s’ils n’existaient pas, il faudrait les inventer 🙂

    1) « théories complètement fumeuses »
    Il y a de nombreux économistes de tout bord qui défendent le rb.

    Certes, parmi eux, il y a des militants politiques comme : http://fr.wikipedia.org/wiki/Yann_Moulier-Boutang
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Marseille

    Mais il y a aussi des économistes non engagés en politique :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Yoland_Bresson
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Van_Parijs

    On peut ne pas être d’accord, mais on ne peut pas dire qu’il s’agit d’une théorie « fumeuse ».

    2) « des gauchistes révolutionnaires »

    Si seulement. Malheureusement la plupart des gauchistes révolutionnaire sont restés bloqués au même niveau que l’UMP pour la lutte pour le plein emploi (par l’interdiction des licenciement, qui ne fonctionnera pas mais provoquera les conditions de la révolution des soviets autogérés).

    Il y a bien quelques exemples : la nouvelle co-responsable du parti de gauche allemande qui milite pour le rb depuis des années sans parvenir à se faire entendre. Et puis Europe Ecologie – Les Verts, que certains qualifient encore de « gauchistes révolutionnaires », qui a le rb dans son programme : comme pour la légalisation du Canabis, ils savent que c’est une mesure de bon sens, mais ils n’osent pas le dire trop fort. Ça ne ferait pas sérieux. Trop « fumeux » ? Et je n’ose te parler du petit parti de la décroissance, qui soutient également le rb.

    Il y a aussi Christine Boutin, une sacrée gauchiste, c’est sur :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Christine_Boutin

    Il y a aussi le très révolutionnaire parti « République Solidaire »
    http://republiquesolidaire.fr/wp-content/themes/republique-solidaire/pdf/Les-5-contre-verites.pdf

    Un parti Belge pour la baisse des impôts
    http://www.vivant.org/fr/
    Aujourd’hui associé au parti libéral flamand
    (probablement encore une bande de communistes utopistes)

    Pour éviter tout amalgame avec les « gauchistes révolutionnaires », -il y a toujours un risque avec tout ces journalistes spécialistes en rien- pourquoi ne pas nommer la mesure « revenu de liberté » comme l’a fait le défunt petit parti « Alternative Libérale ». Ou mieux « revenu inconditionnel d’incitation au vrai travail et à la libre entreprise ». Moi ça me va, promis.

    3) « je propose qu’on lance un *vrai* débat avec des *vrais* arguments et surtout des gens qualifiés sur les questions économiques. »

    Tu veux parler des spécialistes qui ont créé les conditions de la crise financière actuelle, et qui ne l’ont pas vu venir ? Il me semble qu’on devrait continuer à débattre avec eux, mais intégrer enfin dans le débats tout ceux qu’ont a empêché de participer jusqu’à aujourd’hui, mais aussi les alternatifs comme le néo-chartalisme, et même les économistes atterrés.

    4) « Le credo du Parti Pirate a toujours été de ne s’exprimer que sur des sujets où nous pouvons affirmer et argumenter »

    Il y a beaucoup de Pirate qui sont très compétent pour argumenter sur ce sujet. Et peut-être beaucoup de compétents qui rejoindraient le parti pirate s’il mettait en avant ce sujet.

    5) « petite parenthèse, l’économie du Logiciel Libre se porte TRÈS bien »

    Ainsi que potentiellement celle su cinéma et de la musique. Mais je ne suis jamais contre un petit coup de pouce aux véritables auteurs. Mécénat global pour remplacer la redevance audiovisuelle compris. On sous-estime l’importance des externalités positives pour l’économies de la diversité logicielle et culturelle. Même nous.

    6) « et avant de critiquer Google ou Facebook, sache qu’ils engrangent chaque année des millions d’euros dans divers projets libres. »

    Moi je ne critique pas. Mais le potentiel d’internet d’un réseau véritablement neutre et symétrique est immense. Et ils ne sont qu’une étape pour y parvenir.

  • Dormomuso

     » Cela résoudrait de nombreux problèmes comme celui de la loi d’Airain des salaires  »
    ???

    http://www.universalis.fr/encyclopedie/loi-d-airain/
    Je ne comprends pas cette phrase. Je ne vois pas le rapport.
    Avec le SMIC et la pression des apparences sociales, souvent aussi fortes que la lutte pour la survie, même chez les plus pauvres… ça ne me paraît plus d’actualité.

    • @Dormomuso et @Changaco: merci pour vos réponses détaillée à Manudwarf… Je n’avais vraiment pas le courage 🙂

      Concernant la loi d’Airain, je ne crois pas qu’elle soit si obsolète que cela. Aujourd’hui ce sont les gains de productivités qui maintiennent les salaires au plus bas pour la plupart des gens. A cause du chômage technologique on a une concurrence accrue entre les travailleurs et ainsi une pression à la baisse sur les salaires.

      Et le SMIC n’aide pas tant que ça vu qu’il pousse les entreprises à mettre tout le monde au même niveau : celui du SMIC. Ce qui est d’ailleurs encore pire quand l’Etat a la mauvaise idée de créer des emplois aidés ou des déductions de charge pour les bas salaires… De plus, vu le prix du logement un SMIC à Paris ne suffit clairement pas.

      Bien sûr, le revenu de base renverse le problème vu qu’il donne plus de pouvoir de négociations aux travailleurs, et qu’il redistribue au passage les gains de productivité à tous les citoyens.

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  • Il y a certainement plus intéressant et subversif : la cotisation et la qualification : un salaire universel à vie, sans capitaliste ni taxe.
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/02/FRIOT/47384
    http://www.reseau-salariat.info/books/aae7fb03dcc1d4c955834b9decd9f410

    Parce que nous ne voulons pas rester des mineurs économiques !

    • @iGor : la proposition de Friot est la version communiste du revenu de base : plutôt que de libérer le salariat, on transforme tout le monde en salariés de l’Etat, qui est censé mieux faire le boulot.

      Mais le problème, c’est alors de décider : qui mérite combien ? Et selon quels critères ?

      Sur cette question, Friot est d’ailleurs très très flou (et c’est pas faute de lui avoir posé la question IRL). Mis à part le rapport de 1 à 4 et quelques évocations de processus démocratiques, il semble donc qu’on aurait affaire à une sorte de bureaucratie qui élaborerait les barèmes…

      Friot l’avoue lui même, « on ne pourra éviter une forme de violence sur cette question » avait-il dit.

      Et bien moi je pense qu’il y a des solutions moins violentes et donc plus acceptables par tous, et in fine plus efficace.

      Parce que oui, mettre en place un « système parfait » mais qui a besoin de tout un système de contrôle derrière, et bien in fine ça marche pas.

      L’avantage du RDB est justement d’avoir un mix entre un minimum vital et des revenus complémentaires dont le montant est déterminé par une autorégulation entre les motivations individuelles et un marché où les individus sont réellement libres puisque non contraints.

      Bref, je trouve la réflexion de Friot intellectuellement intéressante, mais je n’y crois pas une seule seconde ni dans l’application ni même dans son “acceptablilité » démocratique.

      [commentaire mis à jour 16h24]

  • Je souscris tout à fait, c’est d’ailleurs ce qu’avait proposé Villepin, en le chiffrant et en démontrant que cela ne pesait dans pas grand chose au niveau du budget pour y parvenir.
    Comme quoi ce n’est pas une affaire de droite ou de gauche mais d’humanisme et ceux qui sont contre ont juste peur qu’on leur enlève le peu de ce qu’ils croient avoir mérité, en se sentant meilleurs que les autres.
    Très bonne continuation!

  • @Stan
    Le salariat se libère, notamment parce qu’il devient un majeur économique, c’est-à-dire qu’il participe à la décision de ce qui a de la valeur. Et donc autour de cette discussion, il y a forcément des rapports de force, des divergences.
    Le salariat est bien un majeur économique, parce que ce n’est plus le capital qui décide pour lui, ni l’État. La cotisation ne sera pas centralisée dans la main de l’État, mais au sein de caisses de compensation (le pluriel est important), sur un modèle coopératif. C’est en effet du communisme de base, proche des fondements.
    La question de la violence ne se résout surtout pas en la niant, auquel cas elle revient de manière plus forte et incontrôlée. La démocratie est une forme de violence, mais domestiquée (par rapport à la loi de la jungle). L’économie financée par la cotisation est plus domestiquée que ce que l’on connaît aujourd’hui (une loi de la jungle économique).
    Elle a le mérite de reconnaître la créativité de tous et d’abolir les privilèges indus de la propriété lucrative.
    L’absence de réponse à certaines questions de Friot montre son attachement à la démocratie : il est des questions qui doivent être débattues, qui doivent rester ouvertes donc.

    Le revenu de base est distribué par qui ? Quelle est sa source de financement ? C0mment évite-ton la centralisation par l’État ?

    Je suis d’accord pour l’absence de volonté politique d’aller dans ce sens. C’est bien la raison pour laquelle je trouve important de diffuser cette réflexion.

    • il participe à la décision de ce qui a de la valeur. Et donc autour de cette discussion, il y a forcément des rapports de force, des divergences.

      C’est bien parce qu’un accord universel est impossible sur la question de la valeur (elle est trop relative et subjective) que les tenants du revenu de base refusent d’aller vers une solution à la Friot. Cela créerait trop de frustrations et de sentiments d’injustice.

      Après, si les gens veulent créer des coopératives dans lesquels ils se mettent collectivement d’accord pour instaurer un barème sur le modèle du salaire universel, très bien !! Mais je vois mal comment imposer ça à l’échelle globale, à la manière de Friot avec ses “grades”. La société est trop complexe pour pouvoir mettre chaque personne dans une case comme cela. (ce qui est d’ailleurs déjà une critique récurrente à l’égard du RDB).

      Elle a le mérite de reconnaître la créativité de tous

      Hmm… à un instant t oui. Mais on sait bien que le propre de l’innovation est de créer de nouvelles formes de valeurs. Seront-elles pleinement reconnues par les tenants du systèmes ? Rien n’est moins sûr. Le début du rock & roll était décrié par les vieux qui gouvernaient le monde dans les années 70. On aura le même genre de problèmes ensuite.

      et abolir les privilèges indus de la propriété lucrative.

      Certes, mais je ne suis pas sûr qu’il y ait besoin d’aller jusque là pour résoudre le problème. On pourrait déjà réformer le crédit bancaire en s’inspirant de la finance islamique (modèle du crédit bail) voire en interdisant la location (= pas de location sans transfert progressif de propriété).

      Le revenu de base est distribué par qui ? Quelle est sa source de financement ? C0mment évite-ton la centralisation par l’État ?

      Il peut l’être dans une monnaie type bitcoin : gérée par un logiciel open-source et décentralisé (cf projet open udc : http://www.open-udc.org/ )

      Après dans un cadre institutionnel, il faudrait certainement créer une institution indépendante du milieu politique actuel (via tirage au sort).

      Je suis d’accord pour l’absence de volonté politique d’aller dans ce sens. C’est bien la raison pour laquelle je trouve important de diffuser cette réflexion.

      Le revenu de base rassemble à gauche comme à droite, chez les libéraux autant que les écolos et chez les « souverainistes ». Je crains que la proposition de Friot ne puisse pas rassembler au delà de la frange proto-marxiste de la population (déjà qu’on a du mal à toucher les socialistes avec le RDB… sic). Si ses défenseurs veulent que cette ‘solution’ voit le jour un jour, je crains donc qu’ils n’aient qu’une solution : passer par la violence… Décidément, avec le communisme on tourne en rond 😛

  • Les mentalités évoluent selon des cheminements qui sont difficilement compréhensible, mais je suis convaincu que le recours à la violence pour faire avancer une idée est totalement contre-productive. Mais il est très improbable qu’une émancipation ne soit pas perçue par les « maîtres » comme un processus violent, qui les dépossèdent de quelque chose : un pouvoir sur les autres.
    Que les tenants du pouvoir actuel, c’est à dire les possesseurs du capital, à savoir les moyens d’existence (logement, travail, etc.) de l’écrasante majorité de la population soient en faveur du RDB, c’est que ce revenu ne permet d’émanciper personne. Être protégé contre la misère, le chômage et la maladie, c’est nécessaire. Ce n’est pas suffisant pour parler d’émancipation.

    Oui, pour un monde moins violent, il n’est pas d’autre choix que de redéfinir ce qui est admissible dans le domaine de la propriété lucrative et de la propriété d’usage. La propriété lucrative est le résultat de la violence passée, et l’arme de la violence présente. Il suffit d’observer la situation actuelle pour le savoir.

    Un crédit sans intérêt serait déjà bien, en effet (mais aujourd’hui tu remarqueras que certains sont prêts à prêter avec un intérêts… négatif, c’est dire si tout va bien : http://blog.mondediplo.net/2012-07-23-Peripeties-financieres-Libor-et-taux-d-interet ). Trouver une répartition des richesses produites entre producteur qui permette de se passer du crédit, c’est encore mieux.
    Pour la location, justement, dans un régime sans propriété lucrative, tout le monde est propriétaire d’usage : plus de location.

    Va pour le bitcoin, pourquoi pas. Et pour une (des) institution(s) indépendante(s) du milieu politique actuel. Qui pourraient bien être ces caisses de compensation autogérées (c’est-à-dire collectivement, et avec un système de tirage au sort, c’est une bonne idée en effet). Le danger d’une « aristocratie » qui bloque tout évolution est réel. On doit en parler. La propriété lucrative est un moyen efficace pour asseoir celle-ci. C’est sa fonction première.

    Je suis convaincu qu’il est important de réunir toutes les réflexions qui vont dans le sens d’imaginer le monde qu’il est possible de reconstruire, parce celui dans lequel nous vivons est irrémédiablement cassé. Pour ce faire, alors il faut se confronter à nos illusions et connaître l’animal humain tel qu’il est, pas tel qu’on le rêve. C’est pourquoi je m’intéresse à des Jorion http://www.pauljorion.com/blog/?p=165 , Lordon http://www.fredericlordon.fr/textes/livres.html , Friot, et d’autres.

  • Tiens, en allant lire l’article wikipedia sur le revenu de base (qui est très instructif), j’ai trouvé en note (en lien avec le mot salaire plutôt que revenu), cet autre article de Friot : http://blog.mondediplo.net/2010-09-08-A-partir-des-retraites-imaginer-un-salaire-a-vie
    Il montre en quoi ce débat revenu de base / salaire à vie pourrait bien être celui entre le renforcement du système capitaliste ou le fait d’en sortir. Entre rester des mineurs économiques, ou s’engager vers la majorité.

  • Friot est intéressant, mais de mon point de vue son salaire à vie fait un peu « communisme » dépassé.

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  • miluz

    Pas 1 fois le mot TVA, belle performance de communication! C’est pourtant le mode de calcul de ce revenu de vie, n’est-ce pas? Une taxe la consommation, voilà sur quoi repose leur « base »… sur une société productiviste qui spolie, exploite, détruit et pollue. Ils savent que la communauté n’est pas spécialisée dans l’économie, et que chacun peut être effrayé par le mot « commun » brandi comme une menace, pour continuer leur propagande.. mais jusqu’à quand?

  • @miluz
    Si le mot TVA n’est pas cité, c’est tout simplement parce qu’il y a beaucoup d’autres sources de financement que cette taxe, et que ce n’est pas le sujet de ce billet.

  • miluz

    @Changaco
    Dire que le revenu de base est financé par la TVA en contradiction avec l’esprit du Libre et que NON le Parti Pirate ne doit pas faire sa promo est HS? Si tu veux. En tant qu’informaticien attentif à la moindre virgule ça sonne un peu faux non? Si vous négligez l’importance des mots, pour ceux qui les prononcent, ie: les banquiers suisses qui ont produit le film (puis fourni les salles de conférences) ce n’est pas anodin. Le revenu de base N’EST PAS le revenu de vie.

    Il est crucial de parler de son financement; c’est justement le plus important.

  • @miluz
    Ah ok tu parles du film allemand intitulé « le revenu de base ». L’expression « revenu de base » n’est pas du tout limitée à la proposition faite dans ce film.

    « Le revenu de base N’EST PAS le revenu de vie. »

    Ce sont quasiment des synonymes, en général la seule différence est le montant souhaité (qui n’est en réalité pas le point le plus important), « revenu de vie » étant souvent utilisé par ceux qui souhaitent un montant plus élevé. Cependant il me semble que tout ça n’est qu’une polémique franco-française, à l’international c’est bien le terme « revenu de base » et ses traductions qui sont utilisés, et c’est parce que c’est le terme qui fait le plus consensus qu’il a été choisi pour le site de référence francophone.

    « Il est crucial de parler de son financement; c’est justement le plus important. »

    La question du financement a été résolue il y a longtemps, Marc de Basquiat a même démontré dans sa thèse d’économie que l’on peut financer un revenu de base en France de 400€ par adulte et 200€ par enfant uniquement en simplifiant le système social actuel.

  • miluz

    « « revenu de vie » étant souvent utilisé par ceux qui souhaitent un montant plus élevé. »
    Je te cite.
    « Cependant il me semble que tout ça n’est qu’une polémique franco-française, à l’international c’est bien le terme « revenu de base » et ses traductions qui sont utilisés »

    Polémique seulement franco-française, la lutte contre le productivisme? La Propriété intellectuelle? Et la question de la valeur? (ajoutée ici) Tu te dis libéral, moi je ne sais pas ce que ça veut dire. Cela peut ne rien vouloir dire. Ta liberté n’est pas la mienne par exemple. Cette négociation ne se satisfait pas de termes politiques et économiques, emprunté à tel ou tel mort; bien entendu masculin.. cette négociation-là, entre hommes et femmes, est bien trop rarement commentée. Not politically relevant. So, au point où j’en suis, je peux aussi bien préférer ceux qui me parlent de vie, et pas de base. Une base, ça peut être militaire. Un basique aussi. REVENU DE VIE. Je préfère. Et toc, 1 bonne petite com. de base en plein renardier, mais je m’égare.

  • @miluz
    Ton commentaire est complètement décousu et ne contient aucun argument. On s’en fout que tu préfères « revenu de vie » à « revenu de base », puisque comme je le disais ce sont quasiment des synonymes.

  • miluz

    Selon vous, le revenu de vie est « souvent utilisé par ceux qui souhaitent un montant plus élevé », c’est quoi ça? Un argument?
    Ou une façon détournée de dire que votre RdB devra être complété? Vous ne perdez jamais de temps, votre cathé libéral doit rentrer par tous les pores.

    Ah! Le montant du RdB suisse ET allemand sera plus élevé? .. je suppose qu’on devra trouver ça normal. Et aussi que ce sont des synonymes et « basic income » est une expression anglaise à laquelle on devra tous se soumettre. bah bah.. on essaie? Ca se traduit par quoi en anglais REVENU DE VIE?
    « Life income » Sympa non? On sent tout de suite que ça permet de vivre décemment en dehors du système capitaliste.

    Vous imposez la dénomination « revenu de base » à un mouvement que vous avez à peine survolé sachant qu’à part sur la toile, aucun de vos confrères n’en parle .. logiquement le mot « journaliste » devrait même disparaître.

  • @miluz
    « basic income » est le terme utilisé internationalement depuis avant ma naissance par des gens qui ont fait des choses bien plus utiles que du troll hors-sujet sur le web. Ils ne vont pas en changer simplement parce qu’un inconnu vient râler contre on ne sait quoi dans les commentaires d’un blog.

    Sur ce, à moins que tu ais quelque chose d’intéressant et cohérent à dire, j’arrête de gaspiller du temps à te répondre.

  • Cette discussion est en effet assez stérile. J’étais habitué à mieux…

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  • modjo

    Merci de mieux vous renseigner avent de vous opposer au RDB. c’est le meilleur système économique qu’il y ai. il existe des associations et autre qui pourrons nous épauler dans les démarches.

  • miluz

    400 euros c’est déjà le montant du RSA. Il y en a beaucoup parmi vous qui arrivent à vivre avec ça?

    En gros, votre lutte consiste à éviter aux RSastes de devenir des esclaves. C’est une noble tâche. Encore faut-il le savoir.

    Vous n’avez pas l’air de comprendre qu’une rente mensuelle qui permet de vivre correctement est un concept politique par excellence, radicalement anticapitaliste.

    Pour la simple raison que le capitalisme repose tout entier sur le travail horaire; ce que Marx appelle le « travail abstrait ».

    Sans aucune culture politique ni économique ça peut le faire, je reconnais, puisqu’il s’agit d’une oeuvre de bon sens… Mais ne vous étonnez pas de l’odeur de pourri dégagée par votre action, que ce système de concentration des richesses au petit nom intime de CAPITAL trimbale depuis plus de deux siècles.

    Je dis ça, je dis rien. Vous n’êtes pas obligé d’adhérer à un parti politique toujours…

    • Manque de bol vous êtes mal renseignés : le RDB tel que proposé par Marc de Basquiat (400euros) ne touche ni aux APL, ni aux pensions de retraite ni au chômage), et contrairement au RSA, le revenu de base serait cumulable avec tout revenu (petit job etc) ET cumulable au sein du foyer.

      Ah et j’oublie que ce modèle s’accompagne d’une taxe sur l’actif net qui couterait plus cher aux riches que tous les programmes de campagne socialistes depuis 20 ans au moins…

      Une belle mesure néolibérale en effet !

  • miluz

    Mais le RSA aussi devait être cumulable, vous vous souvenez de la propagande? De l’idée géniale du moment qui n’a jamais vu le jour? Il n’était tout simplement pas possible d’en faire ce genre d’outil. Et l’avorton qui sera créé qui ne tient pas compte de la gravité de la crise actuelle ne peut que devenir un monstre. Nous sommes à cette époque charnière ou naît des monstres.

    Le problème, c’est que pour l’instant toute tentative de trouver des solutions et de rétablir l’équilibre économique se heurte à l’effondrement du système tout entier que l’informatique a créé. Grâce et à cause de cette révolution industrielle dont personne ne veut admettre la réalité, la finance a dû pour s’en sortir créer des monstres incontrôlables qui sont en train de tout détruire. Mais c’est la partie visible de l’iceberg. En réalité, le travail n’existe plus. C’est le travail qui est en crise. Rien d’autre. Et comme tout repose sur lui, le capitalisme tout entier s’écroule. C’est une crise de la valeur.

    Et au lieu de réfléchir à une autre forme d’économie, en passant par une monnaie définitivement sans valeur (du style Knapp), on tente de rafistoler par des mesurettes qui n’auront à la longue aucun effet, à part des effets pervers qui pourront être très graves en attendant l’écroulement final. Dont le fracas sera étourdissant. S’il n’est pas définitif. Tout le monde le pressent.

    Le mieux, c’est de préparer tout de suite une société basée sur une monnaie d’usage, une propriété d’usage et sur la gratuité. Tout le reste qui ne s’appuie pas sur une prise de conscience globale de système ne peut que donner naissance à des monstres. Et mieux vaut ne rien créer dans ce cas. C’est pas compliqué à comprendre.

  • miluz

    * C’est une crise de la valeur :
    Parce que seul le travail humain peut donner de la valeur aux choses dans une société capitaliste marchande. La dépense de l’énergie humaine au rythme de l’horloge.

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